YouTube siffle la fin de la récré

Trop, c'est trop! Après les dérapages de plusieurs de ses stars, YouTube a décidé de serrer la vis. La dernière polémique en date vient de l'américain Logan Paul. Le vlogger de 22 ans, suivi par plus de 16 millions d'abonnés, s'est filmé aux côtés d'un pendu dans la tristement célèbre forêt des suicidés, au Japon. La vidéo a immédiatement suscité un tollé sur les réseaux sociaux, relayé par les médias. Mais ce n'est pas le seul, d'autres avant lui étaient déjà allés trop loin, en quête de toujours plus de vues et d'abonnés, et donc de plus d'argent grâce à la publicité diffusée sur leur chaîne. Malgré les excuses des uns et des autres, les annonceurs, dont YouTube tire ses revenus, ont fini par hausser le ton, ne voulant plus être associés à de tels contenus forcément négatifs pour leur image. Pour calmer le jeu, la plate-forme adonc annoncé le 16 janvier dernier la mise en place de nouvelles règles.
La première concerne les créateurs membres du programme Google Preferred, qui permet aux marques d'accéder au top 5% des contenus YouTube consultés par les 18-34 ans. Dorénavant, ils feront l'objet d'un processus de vérification plus poussé. En plus du filtre YouTube, trop permissif semble-t-il, ces vidéos seront passées au crible par un modérateur et approuvées manuellement.
4000 heures et 1000 abonnés
La seconde touche directement le mode de monétisation des vidéos, à savoir la possibilité d'afficher des publicité sur sa chaîne. A compter du 20 février 2018, il sera encore plus difficile de générer des revenus via la plate-forme de Google. Jugée trop facile à atteindre, la limite des 10 000 vues, introduite en avril 2017, ne suffira donc plus pour commencer à gagner un peu d'argent. Désormais, il faudra compter 4000 heures de vues au cours des douze derniers mois et un minimum de 1000 abonnés.
C'est sans surprise que ces nouvelles conditions d'éligibilité au programme partenaire de YouTube ont suscité la grogne parmi les petits producteurs de contenus qui verront ainsi leurs déjà maigres revenus totalement disparaître. Mais la plate-forme se veut «rassurante», précisant que «dans 99% des cas, les chaînes affectées gagnent moins de 100 dollars par an, 90% d'entre elles ayant touché moins de 2,50$ au cours du dernier mois.» De quoi refroidir les ardeurs de nombreux vloggers en herbe qui espéraient pouvoir arrondir leurs fins de mois grâce à YouTube.
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