FootballYB a eu 16 minutes de retard
Trop vite menés de deux buts par Villarreal, les Bernois s’inclinent 4-1 en Ligue des champions. Les choix de Wagner n’ont pas payé. Dans l’autre match du groupe, Ronaldo a libéré Manchester United.

Coup de poker. Raté. David Wagner a vu son tour de passe-passe être remballé en un quart d’heure par Villarreal mercredi au Wankdorf. La Ligue des champions suggère une préparation minutieuse, surtout lorsqu’on s’appelle Young Boys. L’erreur est sanctionnée, aussi moindre soit-elle. En six minutes, le 5-3-2 inventé par l’entraîneur allemand a pris l’eau. Là où il devait être fort: sur les côtés. Un centre venu de la gauche par Pedraza, repris au deuxième poteau par la pépite espagnole Yeremi Pino. Ulisses Garcia et Jordan Lefort (titulaire surprise derrière) étaient pris dans leur dos.
Une dizaine de minutes plus tard, c’est sur un coup franc dans la boîte de Parejo que Gerard Moreno pouvait tromper Von Ballmoos de la tête. Les protégés d’Unaï Emery avaient trop vite réglé l’histoire. On n’est pas vainqueur de l’Europa League pour rien: en deux occasions, le «sous-marin jaune» (vêtu de rouge pour l’occasion) s’était assuré une soirée un peu plus tranquille que celle qu’avait vécue Manchester United lors de la 1ère journée à Berne.
Réussite trop tardive
Là où ce début de match est particulièrement frustrant pour Young Boys, c’est qu’il a été autrement plus actif une fois le 2-0 marqué, mettant en lumière les carences de Villarreal: elles étaient notamment dans la profondeur, où Elia et Moumi Ngamaleu se sont souvent régalés. Comme l’avait probablement anticipé Wagner, ce qui tendrait à justifier ses choix. Car YB a eu ses occasions, certaines carrément grosses: le poteau de Aebischer (31e), celle de Siebatcheu après une transition (37e), le duel perdu par Fassnacht devant Rulli (57e) ou encore la contre-attaque que Moumi Ngamaleu n’a pas pu conclure (63e). Entre autres.
Il faut dire qu’il y avait enfin cette forme d’élan et d’entrain qui caractérise YB. Avec cette maigre récompense, lorsqu’Elia a une fois plus pris de vitesse la défense pour aller marquer (77e). Bien trop tardive et réduite à l’oubli par deux buts espagnols en fin de match. Qu’importe: il faudra se souvenir que c’est lorsqu’YB a ressemblé à YB qu’il a été le plus dangereux. En guise de leçon? Il y a encore tout à jouer dans ce groupe pour les Bernois.
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