WikiLeaksWashington n'a «pas ciblé» les communications de Hollande
Après la publication d'informations selon lesquelles les Etats-Unis ont espionné les trois derniers présidents français, la Maison-Blanche a démenti cibler François Hollande.

La Maison-Blanche a assuré mardi soir qu'elle ne ciblait pas les communications du président français François Hollande et qu'elle ne le ferait pas, après la publication d'informations selon lesquelles les Etats-Unis ont espionné les trois derniers présidents français.
«Nous ne ciblons pas et nous ne ciblerons pas les communications du président Hollande», a indiqué Ned Price, porte-parole du Conseil de sécurité nationale (NSC), sans autres précisions sur les opérations qui ont pu être menées dans le passé.
La Maison-Blanche s'était dans un premier temps refusée à commenter ou démentir les révélations. «De manière générale, nous ne menons pas d'opérations de surveillance à l'étranger sauf s'il existe un objectif de sécurité nationale spécifique et validé», avait-elle affirmé dans un communiqué. «Cela s'applique aux citoyens ordinaires comme aux dirigeants mondiaux», avait-elle ajouté.
Les documents diffusés par WikiLeaks montrent par exemple comment M. Sarkozy se percevait en 2008 comme le «seul homme capable» de résoudre la crise financière. L'ancien ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac, Philippe Douste-Blazy, est lui perçu comme ayant une «propension (...) à faire des déclarations inexactes et inopportunes».
Grèce et zone euro
Sur le fond, si aucun secret d'Etat n'est effectivement révélé pour l'heure à en croire les transcriptions disponibles sur le site dédié (wikileaks.org/nsa-france), il met au jour quelques décisions ou appréciations inconnues du public.
Le document le plus récent par exemple, qui date du 22 mai 2012, soit quelques jours après l'entrée en fonction de François Hollande. Il fait état de réunions secrètes destinées à discuter d'une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro.
Un mémo souligne que François Hollande tient au secret de la réunion de peur, selon un commentaire, d'«aggraver la crise». Et il se montre généralement très inquiet de l'avenir de la Grèce sur laquelle, est-il écrit, il estime que la chancelière allemande Angela Merkel a «abandonné».
Précédent allemand
Un autre document de la NSA consiste en une liste de numéros de téléphone dont ceux des présidents, de leurs plus proches conseillers mais aussi de téléphones fixes comme le standard du ministère des Finances ou de celui de l'Agriculture.
L'Allemagne avait été choquée à l'été 2013 par les révélations de l'ancien consultant de la NSA, Edward Snowden. Elles portaient sur un vaste système de surveillance des conversations téléphoniques et des communications via internet des Allemands, jusqu'à un téléphone portable de la chancelière, pendant plusieurs années.
Interrogé par l'AFP, l'entourage de Nicolas Sarkozy a jugé de son côté qu'il s'agissait de «méthodes inacceptables en règle générale et plus particulièrement entre alliés». Egalement sollicité, l'entourage de Jacques Chirac n'avait pas réagi en fin de soirée.
afp-ats
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