Présidentielle américaineWall Street craint plus le «mur budgétaire» que l'élection
La Bourse américaine s'en fiche qui d'Obama ou Romney sera élu président. Elle s'inquiète surtout que la Maison blanche et le Congrès ne parviennent pas à s'entendre lors de la prochaine législature.

Obama ou Romney, Romney ou Obama : Wall Street fait assez peu de cas de l'élection présidentielle de mardi. Elle s'inquiète surtout du «mur budgétaire» qui menace de faire dérailler la reprise américaine si la Maison blanche et le Congrès ne parviennent pas à s'entendre lors de la prochaine législature.
Du point de vue de la Bourse américaine, l'occupant de la Maison blanche lors des quatre prochaines années, quel qu'il soit, aura du mal à faire aussi bien que Barack Obama. L'indice Standard & Poor's 500 Index a en effet gagné 66% depuis l'investiture du président démocrate en janvier 2009.
Cette performance reste difficile à égaler et tient surtout au calendrier puisque le S&P avait touché son plus bas en mars 2009, quand l'économie était en récession.
Effet de courte durée
Les enquêtes d'opinion laissent prévoir un scrutin serré, avec un léger avantage pour le président sortant. Le site de paris en ligne InTrade, lui, voit la probabilité d'une réélection de Barack Obama à 67%.
«Le marché pourrait apprécier une victoire d'Obama dans la mesure où cela signifierait moins d'incertitudes», reconnaît Ryan Detrick, analyste chez Schaeffer's Investment Research à Cincinnati.
La tradition voudrait pourtant que la victoire d'un républicain, qui plus est ancien homme d'affaires, soit plus favorable au marché boursier, compte tenu de son penchant naturel pour la déréglementation et les baisses d'impôts. Mais dans tous les cas, les experts n'attendent qu'un effet de courte durée.
«Mur budgétaire» en perspective
Une fois l'incertitude de l'élection levée, il s'en profilera une autre, bien plus inquiétante pour les marchés financiers : le «fiscal cliff» (mur budgétaire).
Faute d'accord entre le Congrès et la Maison blanche, 600 milliards de dollars de réductions de dépenses et de hausses d'impôts entreront automatiquement en vigueur au début 2013, menaçant l'économie d'une rechute récessionniste.
La gravité de la menace fait que la plupart des analystes s'attendent à un accord, mais dont les termes dépendront du résultat du scrutin de mardi.
ats
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