FOOTBALLValls, le nouveau moteur de Servette
Le Français devient gentiment indispensable aux Grenat. Dimanche contre Lucerne, il était omniprésent.

Diffuse, la première impression était déjà la bonne. Arrivé à la fin du mois de septembre, Théo Valls avait quitté son Nîmes Olympique de toujours pour découvrir la Super League avec Servette. Sans payer de mine, le milieu de terrain avait immédiatement montré ses qualités: intensité, présence physique dans les duels, agressivité dans le pressing. Depuis il confirme. Il lui a fallu du temps pour s’adapter, pour trouver le rythme et les automatismes. Et tout se vérifie.
Dimanche, au sein de ce Servette qui devait se ressaisir, faire preuve de caractère et gagner pour se donner de l’air plus encore que pour prendre sa revanche face à Lucerne, on n’a vu que lui. Impliqué sur trois des quatre buts grenat (deux assists directs et la passe vers Stevanovic qui servira Cespedes), Théo Valls était omniprésent. Dans la projection vers l’avant. Comme dans son rôle défensif. Valls comme nouveau moteur de Servette? Oui. Et le changement de système, avec un No 6 joueur (Cespedes dimanche) et deux No 8 qui jouent plus haut (Valls et Cognat), favorise cette prise de d’importance du Nîmois.

‹‹Je sens que l’équipe me fait confiance. C‘est le foot que j’aime.››
«C’est vrai que j’aime bien ce rôle et ce système, explique-t-il. Cela me permet de jouer un cran au-dessus, pour être plus près des attaquants. Je sens aussi que l’équipe me fait confiance.» Il y a du plaisir dans la voix. «Parce que c’est le foot que j’aime, dit-il. À Nîmes, on allongeait plus le jeu. Ici, il y a plus la volonté de jouer, je peux jouer plus librement, en No 8 qui peut aller devant. En sachant qu’il y a une sentinelle derrière, cela aide. L’adaptation s’est faite naturellement.»
Valls dicte un rythme, dans l’intensité. Cognat pourra en profiter pour trouver des espaces. Imeri peut aussi prendre ce poste. Des solutions se dessinent, faute de pouvoir compter sur un vrai No 10. Dans un autre registre, Théo Valls prend de l’ampleur.

‹‹Nous devons garder la même intensité sur 90 minutes. Et nous devons éviter d’offrir des cadeaux à l’adversaire.››
Il doit maintenant confirmer ce rôle de leader. Servette en a besoin au regard des scènes de fébrilité qui sont encore trop présentes. «C’est juste, nous avons trop reculé à la fin, nous ne sortions plus assez sur le porteur de la balle, nous devons garder la même intensité sur 90 minutes. Et nous devons éviter d’offrir des cadeaux à l’adversaire.»
Avec Valls pour donner le tempo, Servette est sur la bonne voie. Même s’il faudra confirmer tout ça. Cela vaut pour Valls comme pour Servette.
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