Le syndicat Unia dénonce les «dysfonctionnements» au sein du Service valaisan de la population et de la migration (SPM). Il déplore notamment des délais de traitements trop longs.

«Ces défaillances entraînent de graves conséquences» pour les salariés étrangers qui travaillent en Valais, écrit lundi Unia dans un communiqué. Et de citer des personnes qui, faute de permis délivré à temps «en raison de délais excessifs ou de décisions erronées», ne peuvent pas louer un appartement, acheter une voiture ou même travailler de manière réglementaire.

En cas d’activité saisonnière, ces personnes risquent aussi de se voir refuser des indemnités de chômage. «Il est vraiment scandaleux que des permis pour lesquels des frais ont été payés soient déjà échus lorsqu’ils sont reçus», poursuit Unia.

Selon le syndicat, le SPM viole l’accord sur la libre circulation des personnes, la loi sur les étrangers et «méprise» la jurisprudence, notamment du Tribunal fédéral.

Formation continue nécessaire

L’avocat et professeur titulaire de droit de la migration Marc Spescha parle de «graves manquements» dans ce service. Ceux-ci provoquent des «préjudices juridiques intolérables» pour les personnes concernées et représentent un «gaspillage de l’argent des contribuables», relève-t-il, cité dans le communiqué d’Unia.

Selon lui, une «formation continue du personnel habilité à prendre des décisions est une nécessité absolue». Pour Unia, il est urgent que le SPM prenne des mesures efficaces afin «d’être enfin à la hauteur de ses tâches».

Le SPM n’était pas disponible lundi en fin d’après-midi pour une réaction.

ATS

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