
Genève, 27 juin
Parfums variés des beautés plus belles les unes que les autres grâce à la passion de cultivateurs créatifs, messages d’amour et d’admiration parsemés comme des joyaux dans cette roseraie où beauté et poésie attirent les jeunes mariés pour la photo exceptionnelle; c’est après tant de mois de travaux que nous attendions avec impatience de revoir ces messages d’amour portant des noms, foison de couleurs odoriférantes autour de petits plans d’eau, enfin notre territoire de méditation et de poésie, notre roseraie enfin rouverte: stupéfaction de voir la réalité au coût certain, une entrée ornée de deux cyprès taillés prétentieusement en mini-Versailles, des buissons de buis taillés géométriquement à la française dans nos jardins à la Rousseau, ou un clin d’œil à nos cimetières? Des plates-bandes de roses remplacées, de charmantes fleurs communes poussent dans ces enclos, envahissant les rares rosiers clairsemés aux roses pour ainsi dire inexistantes.
Où sont donc passées nos belles qui nous apportaient chaque jour une nouvelle fleur à photographier, plus belles les unes que les autres? Où sont passés nos traditionnels concours de roses si poétiques?
Ne nous intéresser qu’à nos portables, oublier le message de ces fleurs si primordial de nos jours, où la violence semble prendre le dessus, laisser cette fleur devenir presque banale… C’est comme on le dit si bien: «Une ville sans son jardin de roses est une ville sans âme.»
Woody Lauber
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Lettre du jour – Une ville sans son jardin de roses