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Des cours d’eau à sec, des poissons qu’on doit capturer pour les sauver de l’asphyxie. La scène, hélas, se voit de plus en plus régulièrement depuis quelques années. Mais qu’on y assiste aussi tôt dans la saison, alors qu’on n’est même pas encore en été, voilà qui est exceptionnel. Et inquiétant.
Si beaucoup se sont réjouis du soleil radieux et des températures estivales de ce mois de mai, ce n’est pas le cas des défenseurs de l’environnement et des agriculteurs. Eux savent que la météo anormalement sèche et chaude de ce printemps peut avoir de désastreuses conséquences. Notre approvisionnement en eau potable n’est peut-être pas compromis, les nappes phréatiques n’étant pour l’instant pas touchées par la sécheresse, mais la perspective de voir nos rivières se tarir et se transformer en cimetières pour la biodiversité n’a rien de jubilatoire.
La coopération avec nos voisins français – indispensable puisque toutes nos rivières, sauf une, prennent leur source hors du canton – est parfois compliquée dans ce domaine. Mais des pistes intéressantes semblent se profiler pour mieux gérer nos ressources communes en eau. Espérons qu’elles se concrétisent rapidement, car le temps presse.
Quant aux agriculteurs, qui ont déjà fait une pauvre récolte en 2021 et sont mis sous pression par la flambée du prix des engrais et des énergies liée à la guerre en Ukraine, ils n’avaient vraiment pas besoin de ça.
Antoine Grosjean est journaliste à la rubrique genevoise depuis 2001. Il couvre l'actualité régionale, notamment dans les domaines de l'environnement, des enjeux climatiques et de la transition énergétique. Il a aussi travaillé plusieurs années à la rubrique Suisse.Plus d'infos
Éditorial – Une sécheresse qui arrive trop tôt
Le manque de pluie de ce printemps met l’environnement et l’agriculture encore plus sous pression qu’ils ne le sont déjà.