SolutionsUne scierie mobile valorise le bois d’ici

On trouve que le cyprès sent la rose. Le citron, nous corrige-t-on. Les Japonais s’en servent pour construire leur baignoire. L’érable, quand il est colonisé par un certain champignon, se pare d’ornements moirés. Le cèdre ou le robinier –qu’on appelle aussi «faux-acacias» – se dompte facilement sous l’effet de la vapeur et se prête bien aux constructions marines, du bateau au kayak. À force de ne côtoyer que des panneaux d’agglomérés, on en a oublié que le bois se décline au pluriel, en autant d’essences que de spécificités. Une diversité qu’on retrouve dans nos forêts locales – chêne, érable, frêne, bouleau, cèdre, voire séquoia – mais qui n’est plus vraiment exploitée. Pour mieux valoriser cette richesse, qui finit le plus souvent en bois de chauffage ou en copeaux, deux Genevois ont lancé un projet original: une scierie mobile.