Théâtre de l’OrangerieUne pluie de spectacles arrose cet été le parc La Grange
Démarrage en trombe, ce week-end, de la programmation estivale de l’Orangerie. Jusqu’au 4 septembre, pièces, concerts et expos y triturent la notion de frontière.

Pour sa cinquième saison à la tête du Théâtre de l’Orangerie, Andrea Novicov confirme le virage amorcé l’an dernier. S’il maintient fermement ses orientations environnementalistes, il marque, depuis le début de son deuxième mandat, une préférence pour les thématiques englobantes plutôt que pour les démarches militantes. À travers les douze spectacles de théâtre, les 17 concerts et DJ sets, les cinq expositions et dix ateliers prévus du 18 juin au 4 septembre à l’ombre de son écrin de verdure, il invite ainsi à s’interroger collectivement sur la notion de frontière. Que celle-ci délimite l’humain et le non-humain, le réel et l’imaginaire, l’instinct et l’intelligence, voire des catégories moins binaires.
La riche programmation se dévoile sous une nouvelle identité visuelle, délicate et fleurie, due désormais à la colleuse Mélanie Busnel. Elle débute ce week-end en deux temps, avec un concert de la Brésilienne Renata Rosa samedi soir et le vernissage, dimanche après-midi, du triporteur musical créé par l’équipe du théâtre, le Trip’TOyou. L’ouverture officielle, en présence notamment des cinq artistes exposés tout l’été (Christian-Robert Tissot, Augustin Rebetez, la susnommée Mélanie Busnel, le chercheur néerlandais Klaas Metselaar et les Conservatoire et Jardin botaniques), aura lieu en musique le 22 juin dès 18 h. À noter encore que de festives Soirées Solstice se dérouleront les 24 et 25.

Rayon théâtre, le maître de céans ouvrira les feux du 28 juin au 10 juillet avec la nouvelle création qu’il cosigne avec son complice le réalisateur et metteur en scène Bartek Sozanski, «Fabula rasa», une fable pour deux actrices sur la résilience et le dépassement de soi. Après trois accueils, la deuxième création maison verra Maria Mettral, Marielle Pinsard et Camille Giacobino se livrer à une performance «intergalactique» sur une idée de Manon Pulver, «La soucoupe est pleine» (9-12 août). Elle sera immédiatement suivie (16-28 août) par «Comme des bêtes», une enquête conçue par Marion Krüttli et Jonas Bühler sur la relation entre un «ours» et une petite fille, basée sur le roman éponyme de Violaine Bérot. L’indispensable Cie Les 3 points de suspension assurera la transition vers septembre avec «Nié Qui Tamola», avant qu’une dernière création ne vienne combler le jeune public en l’introduisant «Dans les branches» ou sous les brindilles.
Saison d’été du 18 juin au 4 septembre au Théâtre de l’Orangerie, www.theatreorangerie.ch
Katia Berger est journaliste au sein de la rubrique culturelle depuis 2012. Elle couvre l'actualité des arts de la scène, notamment à travers des critiques de théâtre ou de danse, mais traite aussi parfois de photographie, d'arts visuels ou de littérature.
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