Vague de chaleur (direct)Neuchâtel lève l’interdiction des feux sur l’ensemble du territoire
Suivez en direct les principales informations sur ce brûlant été.
Le canton de Neuchâtel a levé vendredi avec effet immédiat l’interdiction temporaire des feux en période de sécheresse sur l’ensemble du territoire. Les précipitations tombées en fin de semaine passée ont permis de baisser le niveau de danger d’incendie. Les autorités maintiennent toutefois les appels à la prudence lors de feux en forêt.

En revanche, les restrictions de pompage décidées par le Conseil d’Etat ainsi que les interdictions communales d’arrosage sont maintenues, a précisé vendredi le canton de Neuchâtel.
Stabio, au sud du Tessin, a connu mardi son 58e jour de canicule. Le record de 57 jours enregistré en 2003 est ainsi battu, a annoncé MétéoSuisse sur Twitter.
Le sud du Tessin et le Val Poschiavo ont été particulièrement touchés par les vagues de canicule de cet été. Leur durée a été inhabituelle: vendredi dernier, la température maximale à Stabio est retombée sous les 30 degrés pour la première fois depuis 38 jours.
Selon SRF Meteo, les 38 jours consécutifs de canicule constituent également un record national.
L’incendie dans le massif des Alpilles (Bouches-du-Rhône), qui avait débuté sur un relief escarpé lundi après-midi, ne progressait plus mardi matin et a pu être fixé, ont indiqué les pompiers.
Ils ont réévalué la surface parcourue par le feu à 117 hectares de végétation, contre 136 hectares annoncés la veille au soir.
Cette nuit, «les objectifs de noyage et de sécurisation des lisières ont été atteints», ont-ils ajouté dans un point de situation.

Mardi, le massif restera fermé face au risque incendies de forêt (vigilance rouge) et 250 sapeurs-pompiers resteront mobilisés pour «la sécurisation des lisières et le traitement de points chauds» de ce feu qui n’a menacé aucune habitation.
Au plus fort du sinistre lundi, 600 pompiers avaient été déployés pour attaquer rapidement l’incendie qui a pris sur la pointe du massif, au niveau de la commune d’Aureille, pour une raison inconnue.
Outre les méga-feux en Gironde, plusieurs incendies ont également touché le sud-est de la France cet été, frappé par une sécheresse historique, avec notamment 1.600 hectares partis en fumée au sud d’Avignon mi-juillet. Fin juin, 1.800 hectares de végétation avaient aussi brulé sur le camp d’entraînement de l’armée française à Canjuers (Var).
La région russe de Riazan, à environ 250 kilomètres à l’est de Moscou, a annoncé lundi avoir instauré l’état d’urgence pour affronter des feux de forêt, qui ont dévasté plus de 8000 hectares ces derniers jours. Cette mesure doit permettre de mobiliser plus de moyens.
«La surface traversée par le feu continue d’augmenter lentement», a ajouté le gouverneur par intérim, Pavel Malkov, sur Telegram.
Selon les autorités, «la surface de combustion active» concernait lundi 146 hectares. L’ONG Greenpeace a estimé, sur la base d’images de satellite, qu’au moins 11'000 hectares avaient été touchés.

La semaine dernière, des fumées causées par ces incendies, qui étaient en cours depuis des jours, ont recouvert des parties de Moscou, ce qui a entraîné une vive réaction des autorités.
Changement climatique
Lundi, le maire de la capitale, Sergueï Sobianine, s’est rendu sur place. Dans un communiqué sur Telegram, il a indiqué que 8500 personnes et 200 équipements supplémentaires allaient être déployés pour éteindre l’incendie.
Le maire de Moscou a souligné que la zone était «peu accessible», entraînant essentiellement des interventions par avions et hélicoptères. Mais, «avec des bulldozers et des engins lourds, les pompiers se frayent un chemin jusqu’aux foyers des incendies», a-t-il assuré.
Avec le changement climatique, la Russie a été frappée ces dernières années par de graves feux de forêt, en particulier en Sibérie et en Extrême-Orient, des zones gigantesques et difficilement accessibles.
Des crues subites ont emporté des randonneurs et déclenché des évacuations dans l’ouest des Etats-Unis lors d’un week-end marqué par des pluies torrentielles. Cette région, célèbre pour ses parcs naturels, a été touchée par une série de catastrophes météorologiques.
Une femme était toujours portée disparue lundi, après avoir été entraînée vendredi par une crue dans le parc national de Zion, dans l’Utah, célèbre pour ses falaises de roche rouge et ses canyons.
La soudaine montée des eaux a aussi blessé un autre randonneur, emporté sur des centaines de mètres, et bloqué plusieurs autres jusqu’à ce que des gardes ne les secourent, a indiqué l’agence dédiée aux parcs nationaux, le NPS.

Quelque 200 visiteurs ont par ailleurs dû être évacués après avoir été piégés plusieurs heures par la montée des eaux dans les grottes du parc national de Carlsbad, au Nouveau-Mexique, sans qu’aucun blessé ne soit à déplorer.
Alertes aux crues subites
Ces crues soudaines ont eu lieu après des pluies importantes dans le sud-ouest des Etats-Unis, touché depuis plus de vingt ans par une sécheresse persistante.
Or, loin de soulager les sols asséchés, «si l’eau se déverse dans un bref intervalle de temps, elle s’écoule» plutôt que «d’être vraiment absorbée», a expliqué Chris Rasmussen, des services météorologiques américains (NWS).
Selon le NWS, le nord du Texas et certaines régions du Mississippi pourraient recevoir cette semaine jusqu’à 18 centimètres de pluie. «La plupart de cette pluie sera bénéfique et bienvenue par rapport à la sécheresse en cours [...] mais des crues subites sont toujours possible en milieu urbain et dans des zones dotées d’un mauvais système d’évacuation des eaux», a prévenu le NWS.
Des alertes aux crues soudaines ont été émises lundi autour de Dallas, dans le nord du Texas.
Le Portugal, frappé par une troisième vague de chaleur depuis début juillet, luttait lundi contre plusieurs incendies. Le pays a été placé en état d’alerte jusqu’à mardi en raison du risque de feux de forêt.
Dans la matinée de lundi, près de 1800 pompiers étaient mobilisés pour venir à bout des flammes à travers le territoire, selon les données de la protection civile.
Le brasier le plus important faisait rage dans la région de Vila Real, à l’extrême nord, et progressait à l’intérieur d’une zone montagneuse et difficile d’accès.

L’état d’alerte, décrété par le gouvernement dimanche, restreint notamment l’accès aux forêts et interdit l’utilisation de machines ou la tenue de spectacles pyrotechniques pour éviter les départs de feu. Il a également pour but de renforcer le niveau de mobilisation des secours et leurs pouvoirs.
Jusqu’à 40 degrés
Pour les journées de lundi et mardi, l’Institut météorologique portugais (IPMA) a prévu des températures avoisinant les 40 degrés Celsius dans les régions intérieures du pays.
Le Portugal, qui connaît cette année une sécheresse exceptionnelle, a déjà connu le mois de juillet le plus chaud depuis près d’un siècle.
Depuis le début de l’année, près de 94’000 hectares sont partis en fumée dans le pays, soit la superficie la plus étendue depuis les incendies meurtriers de 2017 qui avaient fait une centaine de victimes, selon le dernier bilan de l'Institut pour la conservation de la nature et des forêts (ICNF).
Les interdictions de faire du feu en forêt sont levées avec effet immédiat dans tout le canton de Berne, sauf dans le Jura bernois et une partie de la Haute-Argovie. Dans ces deux régions, l’interdiction de faire du feu en forêt, y compris dans les pâturages boisés, et à moins de 50 mètres de ceux-ci, est maintenue.

Comme le risque d’incendie de forêt reste marqué (niveau 3), les grillades ne sont autorisées, dans les régions où l’interdiction est levée, qu’aux endroits prévus à cet effet, ont indiqué vendredi les préfets du canton. Les feux doivent être surveillés en permanence et les flammèches éteintes immédiatement. Il reste interdit de faire du feu en cas de fort vent.
Grâce aux précipitations des derniers jours, le danger d’incendie a diminué et est passé du degré 4 au niveau 3 dans le canton du Jura. Les feux sont à nouveau autorisés sur les sites des cabanes forestières et dans les zones à bâtir, sises à proximité des forêts (cheminées et grils de jardin).
Comme le danger reste à un niveau marqué, qu’une hausse des températures et que des hautes pressions sont prévues les prochains jours, une grande quantité de matière sèche en forêt subsiste et sèchera à nouveau, a indiqué vendredi le canton. L’interdiction de faire du feu en forêt et à proximité est donc maintenue.
Les nouveaux orages qui se sont abattus sur la Corse dans la nuit de jeudi à vendredi n’ont nécessité aucune intervention majeure, au lendemain d’un épisode orageux particulièrement violent qui a fait cinq morts sur l’île.
Vendredi matin, le Service départemental d’incendie et de secours (SDSIS) de Corse-du-Sud n’avait pas connaissance d’intervention majeure ou d’événement notable, et en Haute-Corse seules «quatre interventions mineures» ont mobilisé les pompiers.
La Corse, à nouveau placée en vigilance orange depuis 21h00 jeudi, connaît une «accalmie relative», avec des orages actuellement «peu actifs», a annoncé Météo-France dans un bulletin diffusé vendredi matin, en précisant toutefois que «des orages actifs se forment toujours en mer».
Ces nouveaux orages, qui devraient se décaler sur la Corse en début de journée, «peuvent donner une activité électrique importante, de fortes intensités pluvieuses, de 40 à 60 mm en peu de temps, de la grêle et de fortes rafales de vent voisines de 80 km/h», selon l’organisme météorologique.

Le ministère de l’Intérieur a appelé sur Twitter les habitants de l’île à être «vigilants»: «Surveillez la montée des eaux et restez informés».
Jeudi matin, des orages très brutaux ont fait cinq morts à travers l’île de Beauté, dont deux en mer, un pêcheur de 62 ans et une kayakiste d’une soixantaine d’années.
Ce bilan avait été confirmé jeudi soir à l’AFP par le ministère de l’Intérieur, la préfecture maritime et les deux préfectures corses, après qu’un sixième mort avait été annoncé par erreur par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin depuis la Corse, sur la foi d’une information trompeuse des pompiers.
«Surveillez la montée des eaux»
Une adolescente de 13 ans, de nationalité autrichienne, a perdu la vie après la chute d’un arbre sur son bungalow. Les autres victimes sont un homme de 46 ans, également victime de la chute d’un arbre dans un camping de Calvi (Haute-Corse), et une septuagénaire, tuée à quelques kilomètres du camping de Sagone par la chute du toit d’une paillote sur son véhicule.
Jeudi soir, plusieurs campings de Corse-du-Sud ont été évacués en prévision des nouveaux orages, annoncés avec de «fortes intensités pluvieuses» mais des rafales de vent «moins violentes que celles observées jeudi matin», mesurées à plus de 200 km/h.
En Haute-Corse, 5400 personnes «hébergées dans les campings les plus exposés (Calvi, Calenzana, Aregno, Algajola, Corbara et Monticello) ont été mises en sécurité», a détaillé la préfecture dans un communiqué.
Lors de son passage à Sagone, M. Darmanin a annoncé que l’état de catastrophe naturelle pourrait être décrété dès mercredi.

A Ajaccio le ministre a ensuite participé en visioconférence à la première réunion de la cellule interministérielle de crise, présidée par Emmanuel Macron depuis le fort de Brégançon (Var).
«En trois secondes, le vent a tourné»
Concédant avoir été «surpris» par une situation «exceptionnelle» et «difficilement prévisible» par ses modèles numériques, Météo-France s’est défendu de ne pas avoir activé en avance sa vigilance orange de jeudi matin.
Les vents qui ont frappé l’île ont été «extrêmement violents» et ils étaient «non prévus, en tout cas non prévus dans cette intensité», a estimé de son côté Gérald Darmanin, qualifiant ce phénomène de «sans doute exceptionnel».
«On prenait le petit déjeuner vers 7h30, et en cinq minutes, c’était l’enfer. On a senti un grand courant d’air chaud et des vents qui tournaient dans tous les sens», ont raconté à l’AFP Amanda et Jonathan Aguera, un couple de quadragénaires du Vaucluse venu avec ses deux enfants passer une semaine dans une tente aménagée sur pilotis dans le camping de Sagone.
«C’était apocalyptique»
«En trois secondes le vent a tourné», a témoigné pour sa part Marie Lévêque, la quarantaine, en vacances avec son mari et leurs cinq enfants, dont un bébé, dans une villa à Sagone: «C’était apocalyptique».
Au total, 20 personnes ont été blessées dans l’île, dont quatre grièvement, a précisé le ministre de l’Intérieur. Parmi elles, une Italienne de 23 ans, elle aussi victime de la chute d’un arbre dans la pinède de Calvi, se trouve «toujours en urgence absolue», selon la préfecture. Une cellule d’aide psychologique a été déployée à Calvi.
Selon un communiqué de la préfecture maritime, 125 opérations de sauvetage en mer ont été effectuées en Corse dans la journée de jeudi, la plupart pour «des navires en difficultés».
Dans le centre de l’Italie, deux personnes sont mortes jeudi et une cinquantaine ont été blessées lors d’une tempête qui a arraché des arbres et emporté des toits en Toscane. En Autriche, une tempête a également provoqué la mort de cinq personnes jeudi, dont deux enfants.
Des mesures de restriction d'eau vont être mises en place à Londres à compter du 24 août, conséquence de la sécheresse actuelle. C’est ce qu’ a annoncé mercredi l'opérateur Thames Water, le plus important du Royaume-Uni.
Quelque 15 millions de personnes dans la capitale et la région d’Oxford, à l’ouest, ne pourront notamment plus arroser leur jardin, remplir leur piscine, petite ou grande, nettoyer leurs voitures, vitres ou patios en utilisant un tuyau d’arrosage, a précisé Thames Water.
C’est la première fois en 10 ans que des mesures de restriction d’eau touchent Londres, où la sécheresse ces derniers mois a transformé les parcs en sols secs aux allures de paillassons.

Plusieurs compagnies des eaux ont déjà annoncé des interdictions similaires, principalement dans le sud mais aussi dans le Yorkshire (nord-est).
Trente millions de personnes touchées
Les premières ont commencé le 5 août. Au total, les mesures de restriction toucheront près de 30 millions de personnes d’ici à la fin de la semaine prochaine.
Thames Water a expliqué qu’après le mois de juillet le plus sec jamais enregistré et des pluies inférieures à la moyenne durant 10 des 12 derniers mois, le niveau d’eau des réservoirs et des rivières était beaucoup plus bas qu’à l’habitude.
Milliers de fuites
Critiqué pour des milliers de fuites dans le réseau, l’opérateur a ajouté que des dizaines d’équipes y travaillaient avec pour objectif d’en résorber 1100 chaque semaine.
L’état de sécheresse avait été déclaré le 12 août dans une grande partie de l’Angleterre, et notamment à Londres.
Le Royaume-Uni a enregistré des températures record en juillet, avec 40,3°C le 20 juillet à Coningsby, dans le nord-est de l’Angleterre, et 40,2°C à l’aéroport londonien d’Heathrow le même jour.
Les sols suisses n’ont jamais été aussi secs, révèlent des données de l’EPFZ. Un coup dur pour l’agriculture. Lire notre article.

Le trafic a été temporairement perturbé mardi soir dans les transports en commun à Paris et en Île-de-France en raison de fortes intempéries, des orages qualifiés de «très intenses» mais pas «record» par Météo France.
À 19h, plus de 40 millimètres de pluie étaient tombés en l’espace de 90 minutes, selon les relevés de Météo France à la station du parc Montsouris, soit quasiment «70% de ce qui tombe normalement en un mois tout cumulé», souligne un porte-parole à l’AFP.
La normale mensuelle de précipitations 1991-2020 pour cette station est en effet de 58 millimètres, ajoute-t-il, et vient d’être dépassée ce mardi après deux épisodes de pluie récents (dimanche et mardi, ndlr).
Météo France a par ailleurs placé mardi huit départements de l’arc méditerranéen en vigilance orange en raison de risques d’orages potentiellement violents, en particulier s’ils sont stationnaires, pouvant entraîner de forts cumuls de pluie.
Peu après 18h, plusieurs stations du métro parisien – sur les lignes 10, 12, 6, 9, 4 et 8 notamment – avaient successivement fermé leurs accès à cause des intempéries et notamment de l’eau de pluie qui dévalait certains escaliers donnant accès aux quais.
Peu après 20h, les stations Corentin-Celton et porte d’Orléans avaient rouvert au public, selon le site de la RATP.
Le trafic qui avait été perturbé sur l’ensemble de la ligne 6 du métro, était redevenu normal, seuls les accès à la station Daumesnil restant fermés.
De même, les stations Quai de la Rapée, Ledru-Rollin, Alma-Marceau et Maubert-Mutualité restaient fermées, non desservies ou partiellement desservies, tandis que le trafic restait interrompu sur l’ensemble de la ligne Orlyval «en raison de fortes pluies».
Sur la ligne H, le trafic restait «ralenti entre Paris Gare du Nord et Persan Beaumont dans les deux sens via Valmondois» en raison de «conditions météorologiques dégradées».
Après de fortes perturbations sur la ligne J entre Paris Saint-Lazare et Ermont-Eaubonne, Gisors et Mantes-la-Jolie via Conflans Sainte-Honorine dans les deux sens, le compte Twitter de cette ligne indiquait peu avant 20h que le trafic revenait «progressivement à la normale sur ces axes de circulation».
La Chine rationne l’électricité pour les professionnels dans le sud-ouest du pays en raison des fortes chaleurs qui tirent sur la demande, au moment où les installations hydroélectriques sont affectées par la faiblesse des cours d’eau, ont rapporté les médias d’Etat.
Dans la province du Sichuan (sud-ouest), les températures dépassent régulièrement les 40°C ces derniers jours, ce qui entraîne un recours quasi systématique à la climatisation pour rafraîchir les quelque 84 millions d’habitants.
Pour produire son électricité, le Sichuan dépend à 80% des barrages hydrauliques. Mais les cours d’eau de la région sont asséchés, selon le ministère chinois des Ressources en eau. Pour économiser l’électricité, 19 villes de la province ont ordonné aux usines et entreprises de suspendre leur activité, d’après un avis publié dimanche et relayé par les médias officiels.
En vigueur jusqu’à samedi, la mesure ne concerne pas les particuliers. Certaines entreprises peuvent néanmoins fonctionner à capacité limitée pour des besoins particuliers.
Le Sichuan est une région clé en Chine pour la fabrication de lithium, un métal présent dans les batteries électriques. Une usine exploitée par le géant taïwanais de l’électronique Foxconn, principal fournisseur de l’américain Apple, a notamment suspendu sa production.
Conséquence des restrictions: la production de lithium devrait être réduite d’au moins 1200 tonnes, ce qui fait bondir les cours du carbonate de lithium, souligne auprès de l’AFP l’analyste Susan Zou, du cabinet spécialisé Rystad Energy.
Les provinces côtières du Zhejiang et du Jiangsu (est) ainsi que l’Anhui (est) ont également imposé un rationnement de l’électricité pour les professionnels.
La Chine a de nouveau émis lundi plusieurs alertes rouges en raison de températures caniculaires dans plusieurs régions . Les vagues de chaleur en plein été ne sont pas inhabituelles en Chine, en particulier dans l’Ouest aride et le Sud.
Le feu de forêt dans un parc naturel de la Serra da Estrela, déclaré maîtrisé la semaine dernière dans le centre du Portugal, s’est à nouveau embrasé, selon la protection civile. Plus d’un millier de pompiers étaient mobilisés mardi matin.
Après avoir été déclaré maîtrisé dans la nuit de vendredi à samedi, le feu «au comportement violent» a repris lundi après-midi, attisé par «un vent fort», a expliqué lundi soir le commandant de la protection civile André Fernandes lors d’un point de presse. Plusieurs villages ont été évacués de manière préventive, a-t-il précisé.
Le brasier de la Serra da Estrela, qui est déjà le plus important de cet été au Portugal, a fait partir en fumée quelque 15’000 hectares, selon les dernières données encore provisoires des autorités portugaises. Ce feu, qui s’était déclaré le 6 août dans les environs de Covilha (centre), a détruit des zones de forêt uniques de ce géoparc mondial reconnu par l'Unesco, au coeur de la chaîne de montagnes de la Serra da Estrela culminant à environ 2000 mètres.

Alors que le commandement de la protection civile est critiqué pour sa gestion des opérations, le ministre de l’Intérieur José Luis Carneiro s’est engagé lundi à lancer une évaluation «des causes structurelles» et de la «méthode de combat» contre les incendies «une fois que le feu de Serra da Estrela sera éteint».
Le Portugal, qui connaît cette année une sécheresse exceptionnelle, a connu le mois de juillet le plus chaud depuis près d’un siècle. Depuis le début de l’année, quelque 80’000 hectares sont déjà partis en fumée, soit la superficie la plus étendue depuis les incendies meurtriers de 2017 qui avaient fait une centaine de victimes, selon le dernier bilan de l'Institut pour la conservation de la nature et des forêts.
Une «ceinture d’extrême chaleur» allant de la Louisiane au lac Michigan en traversant le Midwest va se développer d’ici 30 ans aux États-Unis. Lire notre article.

Les niveaux d’eau des lacs de Constance, de Walen, des Quatre-Cantons et de Lugano ont atteint un plus bas historique. En raison de la sécheresse, le niveau des nappes phréatiques est également bas, de même que celui des rivières.
Parmi les lacs suisses, seuls ceux de Thoune et ceux situés en bordure du Jura ont des niveaux d’eau moyens, a indiqué lundi l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) à Keystone-ATS. Outre les niveaux historiquement bas des quatre lacs de l’est, du centre et du sud de la Suisse, les autres plans d’eau affichent des niveaux «fortement à moyennement» inférieurs à la moyenne.

Les rivières suisses de petite et moyenne taille connaissent, en particulier sur le Plateau et dans le sud du Tessin, une situation d’étiage ne se produisant statistiquement que tous les deux voire tous les vingt ans.
Le Rhin et la Reuss ont si peu d’eau que les valeurs sont parmi les plus basses jamais enregistrées durant les mois d’été. L’Aar et la Limmat affichent des niveaux bas, qui ne sont observés que tous les deux à cinq ans.
Les glaciers fondent
Dans les Alpes, une grande quantité d’eau de fonte s’écoule des glaciers en raison des fortes températures. Cette fonte intensive des glaciers devrait se poursuivre, selon les données hydrologiques de l’OFEV.
Aucune détente n’est en vue: malgré les précipitations prévues pour le milieu de la semaine, le faible niveau des eaux devrait persister dans les grandes rivières et les lacs. Les quantités de pluie ne suffiront pas à faire monter le niveau d’eau.
Les débits seront plus élevés au sud des Alpes et sur la crête principale des Alpes grâce aux pluies. Au nord de la chaîne montagneuse, cela permettra une atténuation temporaire de la situation d’étiage, mais uniquement dans les ruisseaux et les petites rivières.
La sécheresse de ces derniers mois a en outre des conséquences sur les eaux souterraines. Selon les données de l’OFEV, leurs niveaux sont bas sur une grande partie du territoire. Les débits à la source sont hétérogènes. Le temps pluvieux attendu pourrait entraîner, localement et de manière isolée, une hausse du niveau des eaux de source.
Les poissons souffrent
Ces perspectives ne sont guère réjouissantes pour les poissons. Les eaux peu profondes se réchauffent plus rapidement que les eaux profondes, surtout si aucune végétation ne vient ombrager la surface.
Ces températures élevées des eaux stressent les poissons, voire les tuent. Le canton de Schaffhouse, par exemple, a décidé de déplacer des poissons vers des zones plus fraîches. Dans le canton du Jura, des opérations de pêche de sauvetage ont été menées sur une dizaine de kilomètres d’affluents des principales rivières.
Pour l’OFEV, cette situation montre l’importance des cours d’eau naturels ou renaturés. La végétation y fait de l’ombre et les poissons peuvent eux-mêmes se rendre dans des zones plus fraîches et plus riches en eau.
Lire notre article: Ombres et truites pourraient disparaître des rivières de plaine
Alors que la haute saison des feux n’est pas terminée, le bilan provisoire des incendies en 2022 dans l’Union européenne est lourd, avec plus de 660’000 hectares brûlés. Il s’agit d’un record à ce stade de l'année depuis le début des données satellitaires en 2006.
Depuis le 1er janvier, les incendies ont ravagé 662’776 hectares de forêts dans l’UE, selon les données actualisées dimanche du système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS).

La France a connu des années pires dans les années 1970, avant les données standardisées européennes. Mais l’année 2022 est la plus grave en 16 ans selon ces chiffres, en grande partie à cause de deux grands brasiers successifs en Gironde, dans le sud-ouest du pays.
La situation est également exceptionnelle en Europe centrale: les pompiers ont ainsi mis plus de dix jours en juillet pour maîtriser le plus grand incendie de l’histoire récente de la Slovénie, aidés par une population si mobilisée que le gouvernement a dû demander aux habitants d’arrêter de faire des dons aux pompiers.
Ne disposant pas d’avions spécialisés pour combattre les feux, la Slovénie a dû appeler à l’aide la Croatie, qui a envoyé un avion avant de le rappeler pour éteindre ses propres incendies. Le gouvernement slovène envisage désormais l’acquisition de ses premiers avions bombardiers d’eau.
Péninsule ibérique en feu
Très spectaculaire aussi, à Berlin, en Allemagne, un vaste incendie s’est déclaré la semaine dernière à partir d’un dépôt de munitions de la police, dans une forêt en pleine sécheresse, un feu rapidement maîtrisé. Jusqu’ici épargnée par de tels incendies, la capitale allemande est de plus en plus menacée en raison de l’importance de ses zones boisées.
Mais la zone la plus frappée par les incendies est la péninsule ibérique. L’Espagne, asséchée comme la France par plusieurs canicules cet été, a vu 246’278 hectares ravagés par les incendies, principalement en Galice dans le nord-ouest. La situation s'est toutefois améliorée avec la baisse des températures.
Le Portugal lutte aussi depuis plus d’une semaine contre un feu dans le géo-parc mondial reconnu par l’UNESCO dans la région de la montagne de la Serra da Estrela. En superficies brûlées, après l’Espagne figurent la Roumanie (150'528 hectares), le Portugal (75'277 hectares) et la France (61'289 hectares).
Sur la seule période estivale, «2022 est déjà une année record», dit Jesus San-Miguel, coordinateur de l’EFFIS. Le précédent record pour l’Europe datait de 2017, lorsque 420'913 hectares sont partis en fumée à la date du 13 août, et 988'087 hectares en un an.
La sécheresse exceptionnelle en Europe, cumulée aux vagues de chaleur, facilite les départs de feux. Ces conditions ultra-sèches étaient plus souvent observées dans les pays riverains de la mer Méditerranée, mais «c’est exactement ce qui s’est passé en Europe centrale» jusqu’alors épargnée par ces phénomènes météorologiques, ajoute Jesus San-Miguel.
Un incendie qui s’est déclenché mercredi soir en Ardèche et ravagé au moins 320 hectares «a été fixé», a annoncé vendredi après-midi la préfecture de département.
«Le feu est fixé depuis le début d’après-midi. Toutefois 150 à 200 sapeurs-pompiers restent toujours mobilisés. Cinquante sapeurs-pompiers le seront encore cette nuit et un dispositif de surveillance restera en place jusqu’à la fin du week-end», a-t-elle précisé dans un communiqué.
Situé sur la commune de Lagorce, l’incendie a brûlé 320 hectares, avaient indiqué dans la matinée les pompiers à l’AFP, dénonçant «un chantier très difficile d’accès» dans des endroits «très escarpés».
Quatre soldats du feu ont été légèrement blessés et 250 personnes évacuées à titre préventif jeudi. Elles «ont pu toutes réintégrer leur lieu de résidence jeudi soir», avait alors assuré le préfet de l’Ardèche.
L’origine du feu n’est pour l’instant pas connue, mais selon le Codis «il y a eu plusieurs mises à feu sur le secteur».
Au total, 240 sapeurs-pompiers et forestiers-sapeurs étaient sur le terrain vendredi. Jeudi déjà, trois Canadair, un hélicoptère bombardier d’eau (HBE) et un avion Dash étaient venus en appui.
Fin juillet, l’Ardèche a connu un des plus gros incendies de son histoire récente, avec 1.200 hectares ravagés, mobilisant jusqu’à 600 hommes. Un artisan local de 44 ans suspecté d’avoir mis le feu a été interpellé et mis en examen pour incendie volontaire – un crime passible de 15 ans de prison.
Un incendie qui s’est déclaré dans la forêt de Brocéliande à l’ouest de Rennes a déjà détruit plus de 300 hectares de végétation et deux bombardiers d’eau suédois effectuaient des largages pour le combattre, selon la préfecture du Morbihan et les pompiers.
Le feu s’est déclaré vers une heure du matin sur la commune de Campénéac, à une soixantaine de kilomètres à l’ouest de Rennes. Il n’était «toujours pas fixé» à la mi-journée, a précisé devant la presse le directeur du SDIS du Morbihan, Jean-François Gouy.
«Nous avons un vent qui est tournant, qui est par moment assez fort, donc de nombreuses reprises», a-t-il poursuivi, précisant que le feu progressait «vers l’ouest, vers une zone forestière».

Quatre largages ont été effectués par deux avions Air Tractor AT 802, qui se ravitaillaient en eau dans le Golfe du Morbihan et sur le lac de Ploërmel, a ajouté l’officier.
Les deux avions Air Tractor AT 802 étaient «arrivés hier soir de Suède dans le cadre de la solidarité européenne», avait précisé plus tôt la préfecture dans un communiqué. Ils avaient atterri à l’aérodrome de Vannes.
Cent cinquante personnes ont été «évacuées de façon préventive» de Campénéac, selon le communiqué. De nombreux véhicules de pompiers circulaient dans le village de Campénéac, a constaté un journaliste de l’AFP sur place.
Plus de 300 pompiers sont engagés, avec des renforts des départements voisins ainsi que de l’école militaire voisine de Saint-Cyr-Coëtquidan. La forêt de Brocéliande est un haut-lieu de la légende arthurienne, à cheval sur l’est du Morbihan et le sud-ouest de l’Ille-et-Vilaine.
L’état de sécheresse a été déclaré vendredi dans une bonne partie de l’Angleterre. Ce pays a connu son début d’année le plus sec depuis près d’un demi-siècle, a annoncé le gouvernement britannique.
Cette décision, qui implique au niveau local des mesures pouvant aller jusqu’à des restrictions de l’usage de l’eau, est déclarée pour la première fois depuis 2018.
Elle intervient en pleine vague de chaleur au Royaume-Uni, la deuxième de l’été, dans un pays peu habitué aux températures élevées. Selon les scientifiques, ces épisodes vont se multiplier, s’allonger et s’intensifier sous l’effet du réchauffement climatique.
Jusqu’à 36 degrés ce week-end
Une alerte orange «chaleur extrême» est en cours depuis jeudi et jusqu’à vendredi sur la quasi-totalité du sud de l’Angleterre et une partie du Pays de Galles, selon le prévisionniste britannique Met Office. Si le record absolu de 40,3°C atteint le 20 juillet ne sera pas atteint, des températures allant jusqu’à 35°C sont attendues vendredi, et même 36°C pendant le week-end.

«Les approvisionnements en eau sont sûrs», ont affirmé le ministère et l’agence pour l’Environnement dans un communiqué, précisant que les autorités appellent les compagnies des eaux à «poursuivre leur planification préventive afin de protéger les approvisionnements essentiels en cas d’automne sec».
«Nous appelons chacun à gérer la quantité d’eau qu’il utilise en cette période exceptionnellement sèche», a déclaré le directeur exécutif de l’Agence pour l’environnement, Harvey Bradshaw.
Mesures supplémentaires pas exclues
«Nous sommes mieux préparés que jamais face aux périodes de temps chaud, mais nous continuerons à surveiller étroitement la situation, notamment l’impact sur les agriculteurs et l’environnement, et prendrons si nécessaire des mesures supplémentaires», a quant à lui déclaré le secrétaire d’État chargé de l’Eau, Steve Double.
Le Royaume-Uni a connu le mois de juillet le plus sec jamais enregistré dans certaines régions et le premier semestre le plus sec jamais enregistré depuis 1976. La situation est telle que la source de la Tamise est à sec et le fleuve qui traverse Londres ne commence à couler qu’environ huit kilomètres plus en aval, une situation inédite.
Les incendies de végétation se multiplient, et dans les parcs londoniens comme dans une bonne partie du pays, le vert habituel des pelouses a cédé la place à un jaune paille et un sol poussiéreux.
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