Drame de SierreUne nouvelle reconstitution avance la thèse du suicide
Une nouvelle enquête demandée par les familles des survivants conclut que le chauffeur a intentionnellement projeté son bus contre la paroi du tunnel.
La reconstitution de l'accident de car de Sierre effectuée par le bureau néerlandais d'enquêtes forensiques IFS à la demande de familles de victimes, apporte de l'eau au moulin des défenseurs de l'hypothèse du suicide du chauffeur. Mais pour la veuve de ce dernier, les premiers résultats rendus publics lundi suscitent plus de questions qu'ils n'en résolvent.
Selon la reconstitution, «le mouvement de volant du chauffeur de bus, ayant entraîné la collision, a été effectué consciemment», a affirmé Selma Eikelenboom, experte du bureau IFS (Independent Forensic Services) sur une chaîne néerlandaise. Cela confirmerait, selon elle, l'hypothèse d'une tentative de suicide sous l'influence d'antidépresseurs.
Une telle conclusion a cependant été écartée par l'enquête de la justice valaisanne. Le procureur a annoncé le 30 juin dernier qu'il classait la procédure pénale. Il n'a pas souhaité se prononcer sur la reconstitution qui est une démarche privée des familles.
La veuve du conducteur riposte
La veuve du chauffeur de car, Evy Laermans, met, elle, en doute la reconstitution effectuée début juillet aux Pays-Bas. «Un autre type de bus a été utilisé à cette occasion, a-t-elle déclaré mardi à l'agence de presse Belga.
Pour les experts néerlandais, cela ne fait pas de différence. Au contraire, affirme Evy Laermans, «chaque véhicule réagit différemment, et plus particulièrement, s'il s'agit d'un autre modèle de bus».
Centre de gravité et poids
De plus, «les passagers étaient assis plus hauts que les chauffeurs dans le bus accidenté. Le véhicule avait donc un centre de gravité plus élevé. Un engin disposant d'un centre de gravité élevé va réagir autrement qu'un bus conçu avec un centre de gravité plus bas», poursuit-elle.
La veuve se pose également plusieurs questions concernant le poids du bus utilisé lors de la reconstitution, et dont la réaction varie s'il transporte ou non des passagers et des bagages. «Nous n'avons aucune information sur les éléments qui influencent l'équilibre de l'autocar», pointe Evy Laermans.
Le 13 mars 2012, le car belge transportait deux classes de Lommel et d'Heverlee (B). Il a percuté la paroi d'un tunnel autoroutier à Sierre, faisant 28 morts, dont 22 enfants.
Cet article a été automatiquement importé de notre ancien système de gestion de contenu vers notre nouveau site web. Il est possible qu'il comporte quelques erreurs de mise en page. Veuillez nous signaler toute erreur à community-feedback@tamedia.ch. Nous vous remercions de votre compréhension et votre collaboration.