Communauté LGBTIQ+Une motion veut interdire les thérapies de conversion dans le Jura
Cette dernière exige l’interdiction des diverses méthodes visant à modifier ou réprimer l’orientation sexuelle et affective.

Le canton du Jura devrait se doter de bases légales pour interdire les thérapies de conversion. Le Gouvernement recommande au Parlement d’accepter lors de la session mercredi une motion exigeant l’interdiction des diverses méthodes visant à modifier ou réprimer l’orientation sexuelle et affective.
«Pour le gouvernement, les thérapies de conversion font partie des pratiques pseudo-scientifiques, inhumaines et non éthiques visant à modifier l’orientation sexuelle et affective»
Dans sa réponse à une motion du député socialiste Patrick Cerf, le Gouvernement relève que le droit pénal prévoit déjà de sanctionner certaines pratiques. Mais il ajoute qu’une base légale spécifique dans la loi sanitaire permettrait de renforcer le dispositif et d’engager des poursuites contre les contrevenants.
«Les thérapies de conversion ne sont pas exclusivement l’apanage de quelques prédicateurs issus de communautés religieuses minoritaires. Elles font désormais partie du catalogue de prestations de certains professionnels de la santé sans scrupule», explique dans sa motion le député qui appelle à lutter contre «ces graves dérives de charlatanisme».
«Pour le gouvernement, les thérapies de conversion font partie des pratiques pseudo-scientifiques, inhumaines et non éthiques visant à modifier l’orientation sexuelle et affective». Plusieurs parlements cantonaux ont déjà approuvé des motions en faveur d’une telle interdiction. Sur le plan national, le Conseil national a adopté en décembre une motion visant à interdire ces thérapies.
Graves dérives de charlatanisme
Les thérapies de conversion ont émergé à la fin des années 1970 aux États-Unis, avant d’arriver en Europe dans les années 2000. Elles se présentent sous diverses formes, parfois accompagnées de menaces et violences physiques.
Deux affaires ont particulièrement fait parler d’elles ces dernières années. Un médecin homéopathe pratiquant dans les cantons de Genève et de Vaud proposait de «guérir de l’homosexualité», tandis qu’un psychiatre dispensait de telles «thérapies» à Schwyz.
ATS
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