Musique contemporaineUne folle semaine pour cueillir les métamorphoses de Contrechamps
Un vernissage, un accueil de l’ensemble Proton et des ateliers pour faire dialoguer les disciplines: la formation affiche toutes ses ambitions.

Il faut parfois de nouveaux lieux de vie pour oser réinventer de fond en comble son existence. L’ensemble Contrechamps le démontre ces jours en déployant sa première saison entre les murs de cette intrigante citadelle des arts vivants – ancienne friche industrielle – dénommée Les 6 Toits. C’est ici que la formation genevoise élargit désormais son rayon d’action, en enrichissant ses incursions dans les musiques de création avec des projets composites, qui enjambent les palissades entre les disciplines.
Lumières et immersion
Un renouveau et une métamorphose à la fois, dont les traits se font apprécier avec les travaux de deux artistes à qui Contrechamps a passé commande: Anne Blanchet et Maya Rochat. Leurs installations visuelles respectives, «Light Drawing DXIX» (une composition de lumières) et «Living in a Painting» (performance immersive), seront vernies le 18 octobre prochain, à 18 h avec un apéro offert aux présents. Un toboggan idéal pour s’élancer vers la suite du programme, avec le concert attendu d’un ensemble complice des Genevois, Proton. «La saison passée, nous avions été invités chez eux à Berne, précise le directeur de Contrechamps, Serge Vuille, nous rendons la politesse aujourd’hui en entament avec eux la série de nos concerts d’abonnement. Cet événement allège ainsi notre agenda et nous permet de dégager du temps pour explorer d’autres façons de créer et diffuser nos propositions.»
Le chantier en question ouvre cette semaine déjà. Entre mardi et samedi, trois artistes s’invitent successivement entre les murs des 6 Toits: la musicienne Mashal Arman, le comédien et metteur en scène Joan Mompart et la danseuse et chorégraphe Anna-Marija Adomaityté. Le but de ces courtes résidences? «De s’octroyer le temps pour faire jaillir les idées, spécifie Serge Vuille, pour comprendre si et comment elles pourraient se concrétiser. Cela en se laissant la possibilité de n’aboutir sur rien de concret.» Dès lors, le projet artistique n’aurait plus rien du prétexte pour provoquer des rencontres mais il serait le résultat de celles-ci. Une métamorphose qu’on pourra suivre lors de ces trois ateliers ouverts au public.
Tout du programme de Contrechamps sur www.contrechamps.ch
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