Une foire incite à innover pour sauver la planète
Plus de 750 invités de tous horizons se sont réunis vendredi à Pont-Rouge. But du jeu: imaginer des solutions pour sauver la planète

«Co-creation starts with you.» Impossible de ne pas voir cette phrase inscrite en couleurs vives sur une pancarte au-dessus de la porte d'entrée de la tour CFF Pont-Rouge. Difficile aussi de louper les ballons gonflables qui volent à travers l'immeuble de la route des Jeunes. Il était rempli vendredi: plus de 750 personnes ont participé à une journée inédite intitulée G3iD (Geneva Global Goals Innovation Day).
G3iD? Le nom aussi d'une association créée l'été dernier par une quinzaine d'«innovateurs» dans le but d'accélérer la réalisation des dix-sept objectifs de développement durable (ODD) définis par les Nations Unies en 2015 et que tous les pays de la planète doivent mettre en œuvre.
D'ici à 2030, l'ONU entend ainsi éradiquer l'extrême pauvreté dans le monde, parvenir à l'égalité des sexes, établir des modes de consommation et de production durables pour lutter contre le changement climatique ou encore promouvoir le plein-emploi.
D'Alternatiba à UBS
«Pour atteindre les ODD, il faudra innover sur tous les fronts, ensemble», estime Paul Bristow, coprésident du G3iD. «Nous avons lancé cette journée pour susciter des rencontres de gens de différents horizons et, ensemble, les inciter à innover», dit-il. Pourquoi les ballons? «On est plus créatif dans une ambiance festive», jure-t-il. L'homme est confiant: «En créant des alliances improbables, nous devrions être en mesure de faire de Genève la Silicon Valley du développement durable.»
C'est que l'écosystème est riche au bout du Léman. Une centaine d'organisations – présentées comme autant de «solutions» – de la Genève locale et internationale ont répondu à l'appel. Elles forment un cocktail hétéroclite, du Centre du commerce international de l'ONU aux associations Demain Genève et Alternatiba en passant par des PME, le Canton, la Ville, un concepteur de briques en Sagex et UBS. Le CERN, le World Economic Forum ou la CCIG étaient aussi de la partie.
A chacun son stand. On trouve ainsi ceux d'Antenna Foundation, qui conçoit des produits technologiques, économiques et médicaux pour répondre aux besoins des plus démunis dans une trentaine de pays, de Pangloss Labs, un laboratoire d'entrepreneurs de la région, qui existe pour créer, de la Ville, qui présentait son programme G'innove, apportant un soutien financier à des entreprises durables, ou encore de l'association Léman, qui gère une monnaie locale du même nom, notamment sous format numérique.
Un «melting-pot» – on a surtout parlé en anglais vendredi à Pont-Rouge – invité à cocréer dans le cadre de débats, ateliers portant sur des défis spécifiques, des mises en œuvre de solutions, voire de leur développement. «On verra ce qui ressortira de tout ça», indique Paul Bristow. On l'aura compris, l'événement, dans sa structure, est une innovation.
Les signaux sont au vert
Les signaux sont au vert. «Nous devons investir de façon plus responsable, sortir du business as usual», selon John Fairhurst, le directeur d'UBS Optimus Foundation, rencontré sur place. Une récente étude de la grande banque indique que les capitaux privés seront essentiels pour atteindre les ODD et que le monde ne peut continuer à croître de la même façon. «Le Canton est content de cette rencontre entre idéalistes et réalistes de l'économie», a insisté de son côté Olivier Coutau, le délégué à la Genève internationale.
Budget de la journée: 35 000 francs, financés par plusieurs sponsors, de la Confédération à la Ville en passant par le Ministère australien des affaires étrangères. Il n'est pas encore prévu qu'un deuxième G3iD voie le jour l'an prochain, mais tout indiquait vendredi que cet acronyme sera bientôt mieux connu des Genevois, ceux du bercail comme les expatriés.
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