Économie circulaire à GenèveUne étude pour nous aider à consommer local
La population genevoise est invitée à répondre à un questionnaire sur les biens et services locaux, afin d’accélérer la transition écologique.

Consommer moins et favoriser l’économie locale. Ce sont là deux des principaux leviers pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et notre empreinte écologique. Sur le papier, cela semble une évidence, mais dans la pratique, nous avons encore de la peine à changer nos vieilles habitudes. Après-GE, le réseau genevois de l’économie sociale et solidaire, compte bien nous y aider.
Pour ce faire, il s’agit d’identifier les blocages qui peuvent nous empêcher de faire le pas. Est-ce que c’est l’accessibilité aux biens et aux services écoresponsables? Le prix de ceux-ci? Afin de répondre à ces questions, Après-GE lance une étude, intitulée «Locali – une nouvelle manière de consommer», avec le soutien du Canton et des Services industriels de Genève.
Essaimer dans les quartiers
Financée par le Département de l’économie et de l’emploi et pilotée par la Haute École de gestion, celle-ci se présente sous la forme d’un questionnaire. Quatre volets sont abordés: la mobilité partagée, le troc de vêtements, l’alimentation durable et les bibliothèques d’objets.
Le but est de savoir à quelles conditions et à quel prix les Genevois seraient prêts à avoir recours à ces services et commerces de proximité, et de les faire essaimer dans tous les quartiers afin d’accélérer la transition écologique.
«Nous voulons rendre ces biens et services plus accessibles et contribuer ainsi à atteindre les objectifs du Plan climat cantonal.»
«Il existe depuis longtemps une offre dans ce domaine à Genève, notamment auprès de nos membres, mais elle est encore mal connue, relève Antonin Calderon, responsable du pôle développement et promotion d’Après-GE. De plus, le modèle d’affaire est compliqué, on l’a vu avec la fermeture de l’épicerie Le Bocal local.»
L’idée derrière cette étude serait donc de proposer des abonnements à ces services. «Un modèle d’affaire qui fonctionne, c’est la contractualisation, constate Antonin Calderon. Si Netflix arrive à vendre des abonnements, alors pourquoi pas nous?»
Objectif: 10’000 participants
Depuis quelques jours, des équipes font du démarchage de rue et via les réseaux sociaux pour inviter la population à participer à l’étude. «Nous espérons qu’au moins 10’000 personnes répondront au questionnaire, qui prend une dizaine de minutes à remplir. En deux jours, nous avons déjà eu plus de 500 participants.»
Le questionnaire est disponible en ligne jusqu’au 24 février. Y répondre permet de prendre part à un tirage au sort pour gagner des prix tels qu’un abonnement alimentaire annuel, un accès à une bibliothèque d’objets ou à un troc de vêtements.
Les résultats devraient être connus d’ici à la fin du mois de mars. «Nous voulons rendre ces biens et services plus accessibles et contribuer ainsi à atteindre les objectifs du Plan climat cantonal, confie Antonin Calderon. Avec ces données, nous pourrons calculer le potentiel d’économie d’émissions de CO₂ et de création d’emplois.»
Pour participer à l’étude: https://www.apres-ge.ch/
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