Encre bleueUne de plus ou de moins?
Il est temps de remettre les pendules à l’heure. En cette fin de semaine, nous passons à l’heure d’été. Je croyais naïvement que ces changements allaient bientôt être abandonnés, puisque leur efficacité n’est pas prouvée et qu’on en parle depuis des plombes. Mais non, rien ne bouge. Paraît que les discussions patinent à Bruxelles. Alors on s’y colle toujours…
Le passage aura lieu dans la nuit de samedi à dimanche. Comme le veut la formule, «à 2 heures, il sera 3 heures». Bien! Mais déjà le doute s’installe, comme à chaque fois.
On avance ou on recule les aiguilles? On gagne ou on perd une heure?
Pour faire court: on perd en sommeil, on gagne en luminosité dans la soirée. Et on avance les aiguilles. Les pendules sont ainsi remises à l’heure!
Notez que cette pratique est bientôt en voie de disparition. Les tocantes d’aujourd’hui n’ont plus besoin d’être manipulées pour suivre la marche du monde. Elles s’adaptent automatiquement. Elles sont programmées pour. Souplesse exigée. Et hop, sans qu’on ne leur ait rien demandé, elles sont pile justes, à la nanoseconde près.
Ce sont les montres mécaniques, les vieux coucous, le morbier du salon qui ont besoin de notre coup de pouce pour être capables de donner la mesure du temps. Et si possible la bonne. Sans quoi leurs jours sont comptés. Bien sûr, si la babillarde est une Rolex ou une autre marque de luxe capable de faire décoller les enchères, elle ne se languira pas au fond d’un tiroir.
Mais la pendule du grand-père, c’est une autre histoire, pour qui se souvient de la chanson du grand Brel, les vieux. «Et s’ils tremblent un peu/Est-ce de voir vieillir la pendule d’argent/Qui ronronne au salon/Qui dit oui qui dit non/qui dit «je vous attends.» Parce que oui, qu’il se mesure en heure d’hiver ou d’été, le temps passe…
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