Communauté LGBTIQ+Une commission veut interdire les thérapies de conversion en Suisse
Une motion a été déposée vendredi pour agir contre les mesures visant à modifier ou à refouler l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou l’expression de genre d’une personne.

Les thérapies de conversion doivent être interdites. La Commission des affaires juridiques du Conseil national a déposé, par 16 voix contre 1, une motion à cet effet.
Elle veut mettre fin à la souffrance qui découle de ces mesures visant à modifier ou à refouler l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou l’expression de genre d’une personne, indique-t-elle vendredi. Elle demande d’interdire les mesures de conversion et la publicité autour de ces thérapies.
La commission propose cependant un certain nombre de cautèles telles que les mesures de réattribution sexuelle prise sur indication médicale et les thérapies relatives à des préférences sexuelles pertinentes en matière de droit pénal.
Plusieurs parlements cantonaux – vaudois, genevois, neuchâtelois ou encore bernois – ont approuvé ces derniers mois des motions en faveur d’une telle interdiction. Une législation uniforme doit être mise en place afin d’éviter les disparités, estime la commission.
Dès les années 1970
Les thérapies de conversion ont émergé à la fin des années 1970 aux États-Unis, avant d’arriver en Europe dans les années 2000. Elles se présentent sous diverses formes, parfois accompagnées de menaces et violences physiques.
Deux affaires ont particulièrement fait parler d’elles ces dernières années. Un médecin homéopathe pratiquant dans les cantons de Genève et de Vaud proposait de «guérir de l’homosexualité», tandis qu’un psychiatre dispensait de telles «thérapies» à Schwytz.
ATS
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