Encre bleueUne banque qui donne

Scander le mot «solidarité» dans la rue ou les conversations n’engage à pas grand-chose. Ou si peu. Maintenant que les premiers réfugiés ukrainiens sont accueillis ici, il est temps de concrétiser ces bonnes intentions. Autrement, les paroles ne sont que du vent…
Par où commencer? La tâche est immense. Car ces êtres chassés de chez eux par la guerre arrivent dans une société éprouvée par deux ans de Covid et de difficultés économiques croissantes.
Les personnes qui n’arrivent pas à boucler leurs fins de mois à Genève sont ainsi toujours plus nombreuses à demander de l’aide, et les structures en place pour répondre à ces besoins vitaux travaillent déjà à flux tendu.
Comment faire pour continuer à assurer ce soutien nécessaire tout en intégrant dans ce système des milliers de personnes supplémentaires?
Il ne s’agit surtout pas d’enlever aux uns pour donner aux autres, comme le craignent certains, mais bien d’assurer à tous de quoi vivre. L’accès à la nourriture étant à cet égard primordial.
Une banque y travaille ferme. La banque alimentaire genevoise Partage. Elle assure cette mission sans faire de distinguo, distribuant l’aide alimentaire à 58 associations et services sociaux, tout en confectionnant chaque semaine 5000 cabas d’urgence. Elle est prête à faire plus encore, pour autant qu’on lui en donne les moyens!
J’ai eu l’occasion de visiter les nouveaux locaux de Partage. Et c’est épatant de constater tout ce qui est entrepris pour assurer l’arrivée, le stockage, le conditionnement puis la distribution des denrées alimentaires et d’hygiène au plus grand nombre.
En plus de têtes bien faites, tout ceci demande des fonds, des bras aussi.
Nous pouvons aider concrètement tous ceux qui en ont besoin en donnant de notre temps pour remplir des cabas alimentaires, s’inscrire pour le prochain Samedi du partage, ou organiser des collectes. Agir, quoi!
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