CarougeUn week-end de fête et commerce à la Cité sarde
La grande braderie de Carouge s’est déroulée le week-end dernier. Un succès inespéré au vu des conditions météo.

Le week-end dernier s’est déroulée la grande braderie de Carouge. Désormais régi par la Commune, l’événement a lieu deux fois par an: au printemps et en automne. Samedi 29 avril, à l’occasion du vide boutique, une petite cinquantaine d’échoppes exposait toutes sortes de produits dans les rues souvent piétonnes et les magasins souvent remplis entre la rue du Pont-Neuf et la rue Ancienne. Savons, matériel de montagne, vélos, chocolat, thé, vêtements ou nourriture, il y avait de tout pour réjouir le porte-monnaie des badauds. Bien sûr, à des prix défiant toute concurrence.
En ce samedi après-midi, la fine bruine tout à fait désagréable n’a nullement entravé la pratique du lèche-vitrine. Ils étaient nombreux, les flâneurs à dégoter ici ou là une bonne affaire. «J’attends ce jour depuis longtemps, dit Michèle, une allègre cinquantenaire. C’est pour moi une véritable occasion de m’offrir des habits de goût et de qualité. C’est vraiment moins cher. Et puis, on est à Carouge, on s’y balade toujours avec plaisir.» De fait, les rues Ancienne et Saint-Joseph, où se trouvent la plupart des enseignes participant à l’événement, ne désemplissent pas. La modiste Zabo (Isabelle Hoffman) a planté un petit stand devant son arcade. Elle y discute avec une voisine pendant que des clientes choisissent un couvre-chef proposé à 30 francs. «Je solde mes chapeaux des saisons passées, c’est l’occasion pour moi de faire de la place dans ma cave, car j’avais pas mal de stock. Donc ça m’arrange aussi. Mais je dois mettre un bouton «OFF» sur la valeur de mon travail, car à 30 francs le chapeau, c’est vraiment une aubaine pour les clients. Bien sûr, j’en vends davantage que les autres jours. Et il y a de l’ambiance, on discute, c’est quand même chouette.»
Un vide-greniers gigantesque
En préparation du lendemain, jour du vide-greniers, les voitures garées sur les places de parking des six secteurs attribués à l’événement devaient s’en trouver une autre. Carrousel motorisé dès samedi après-midi, mais c’est chose faite le dimanche matin. Les places sont libérées pour les habitants. Familles et souvent enfants s’installent sur le bitume et les pavés carougeois pour vider leurs greniers, caves et se débarrasser de quelques objets, là aussi cédés à des prix très bas. Les abords du boulevard des Promenades et la rue du Vieux-Canal sont inondés d’une foule bigarrée et il faut jouer des coudes pour parvenir à la place du Rondeau. La rue Saint-Joseph et la place du Marché ne sont pas en reste. C’est là que Caroline, 15 ans, a trouvé son bonheur. «C’est vraiment énorme cette année le vide-grenier! Jamais vu ça! J’ai trouvé une figurine manga que j’adore pour 25 francs, alors qu’elle en vaut 70 sur internet. En plus, ses ailes s’allument la nuit. Je me réjouis de voir ça.» Et il n’y a pas que les stands de vente. On note la présence d’une fourrière et d’une bourse à vélo, non loin d’un atelier de réparation de bicyclettes. Une zone de restauration à la place de Sardaigne, et même… un stand de détection des punaises de lit. Un week-end chargé, donc, pour la population carougeoise, mais joyeux et plein de vie. Rendez-vous en automne pour la deuxième édition.
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