Animation estivaleUn terrain d’aventures en plein centre-ville
La place Simon-Goulart se transforme en «Place aux enfants» jusqu’au 12 août. Les animations proposées aux 6-12 ans sont gratuites.

Construire de grandes cabanes en bois, les peindre, bricoler, dessiner, jouer avec de l’eau ou se lancer dans la réalisation d’un potager ou la confection d’une flûte en bois: depuis lundi, un terrain d’aventures prend forme au cœur de Genève. Cette animation estivale pour les 6-12 ans est proposée à la place Simon-Goulart jusqu’au 12 août. Les enfants peuvent s’y rendre de 15 h à 20 h, gratuitement et sans inscription. Un goûter est même offert vers 16 h.
La proposition émane du collectif InterRob – qui regroupe les différents Jardins Robinson et Terrains d’aventure du canton. Ce collectif n’en est pas à son coup d’essai. En 2019, il avait investi la plaine de Plainpalais. Après deux ans d’épidémie, l’expérience est donc reconduite à la place Simon-Goulart, à proximité du temple de Saint-Gervais et d’un grand centre commercial.
«Simon-Goulart est un lieu intéressant, coincé entre les Grottes et le bas du Seujet, une zone un peu creuse où il ne se passe pas grand-chose, en particulier pour les enfants. Les maisons de quartier sont un peu lointaines, cela nous a donné envie d’investir cet endroit», commente Yann Boggio, secrétaire général de la Fondation genevoise pour l’animation socioculturelle, qui chapeaute le collectif InterRob.

Le lieu va évoluer
Certes, mais le lieu n’est guère ombragé pour les enfants. Un peu risqué en ces temps caniculaires? Le collectif souligne lui-même que «la nature manque terriblement sur cette place.» «C’est un peu le challenge, répond Manuel Melon Ferreira, un des animateurs socioculturels. On construit des cabanes, on pose des bâches, on a un jet d’eau…»
Cette semaine, le projet a démarré doucement. «Il faut du temps pour que les habitants et les familles s’approprient l’espace», reprend Yann Boggio. Les trois prochaines semaines, d’autres activités seront proposées selon l’inspiration des enfants. Et le lieu évoluera selon leurs envies. «Dans notre monde, nous avons tendance à surprotéger la jeunesse, peu de place est laissée à l’initiative. Ici, on leur dit: «Allez-y! Vous voulez peindre la cabane en rose? C’est super!»
À noter que si les activités sont guidées par deux animateurs en permanence et trois ou quatre moniteurs (des jeunes formés à l’encadrement d’enfants), les enfants restent sous la responsabilité de leurs parents. C’est pour cela que le nombre d’enfants participant aux activités n’est pas limité. «Si un ado un peu plus âgé a envie de nous rejoindre, il est le bienvenu», précise Manuel Melon Ferreira. Nul besoin non plus d’habiter le quartier. Le lieu est passant et c’est aussi pour cela qu’il a été choisi.»

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