Enquête d’une commission fédéraleUn Suisse sur quatre est attiré par les théories du complot
Une enquête représentative publiée lundi par la Commission fédérale contre le racisme indique que 27% des Suisses auraient des penchants pour les thèses conspirationnistes.

Près d’un Suisse sur trois serait attiré par les théories du complot. La pandémie de Covid-19 pourrait avoir entraîné une radicalisation de ces adeptes conspirationnistes, constate un expert.
En Suisse, 27% des Suisses auraient des penchants pour les thèses conspirationnistes. C’est ce qui ressort d’une enquête représentative effectuée en mai et juin 2021 auprès de 3010 personnes par l’institut Link et publiée lundi dans le magazine «Tangram» de la Commission fédérale contre le racisme.
La pandémie de coronavirus ne semble pas avoir renforcé cette tendance. En 2018, une autre enquête était parvenue à un résultat assez proche. Par contre, des amateurs de théories du complot ont pu se radicaliser sous l’influence de la crise actuelle, explique dans «Tangram» Dirk Baier, professeur à la Haute École de sciences appliquées de Zurich.
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Plusieurs différences
Selon l’enquête, la formation des personnes semble être un facteur de protection contre certaines théories, note le chercheur: seules 22,7% des personnes ayant un niveau de formation supérieure se disent attirées par les théories du complot. Ce taux monte à 41,8% pour les personnes ayant arrêté leur scolarité au niveau obligatoire.
On constate aussi des différences régionales. La Suisse italienne enregistre ainsi l’adhésion aux complots la plus élevée.
Les personnes interrogées qui perçoivent des allocations de chômage ou l’aide sociale sont beaucoup plus souvent d’accord avec les affirmations conspirationnistes que les autres. Et cette adhésion est un peu plus marquée dans les régions rurales que dans les villes, constate-t-on dans le dossier.
ATS
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