Tester ses sensations au volantUn simulateur pour mieux cohabiter entre cyclistes et automobilistes
Passer du volant au guidon, et vice versa, c’est la proposition de «Love is on the Road».

«Love is on the Road» lance le slogan sur un ton amoureux: «Charmant Changement de vitesse loves Pignon mignon.» Dans la pratique, il s’agit de remédier à des brutalités quotidiennes. Se prendre une portière et valser sur le macadam. Voir débouler un cycliste et risquer un écart fatal. Question de point de vue, cyclistes et automobilistes se regardent souvent de travers.
Pour améliorer la cohabitation, et pas seulement sur les jurons dégainés, l’Association transports et environnement et Pro Vélo Suisse lancent une campagne astucieuse basée sur l’échangisme grâce à un simulateur de conduite.
Partager la rue et la vie
«Nous nous partageons la rue et la vie», c’est le message scandé au vu de la hausse constante des accidents graves sur les routes suisses, répercussion de la vogue du vélo, électrique ou non, dans les villes. Ludique, le simulateur de conduite permet de ressentir quelques émotions fortes sur le mode virtuel. Ainsi, le classique de la portière ouverte.

Si chaque conducteur porte une responsabilité, des habitudes peuvent se changer. Le cycliste peut s’éviter cette «claque» en roulant avec un écart de 1,5 mètre le long de voitures stationnées. Et l’automobiliste jeter un coup d’œil tout en retenant sa porte. «En tant que cycliste, j’ai été impressionné, dans le simulateur, de voir à quel point un cycliste paraît petit dans le rétroviseur d’une voiture», témoigne un participant.
«Échangisme» salvateur
Cette prise de conscience vaut aussi sur la conduite à tenir dans un giratoire. Laisser la priorité aux cyclistes engagés, ralentir, etc. valent la peine d’être rappelés et encore mieux «vécus» en situation simulée. Autre cas de figure, la situation de dépassement. Les statistiques la pointent en responsable de 5% des collisions entre vélos et véhicules à moteur.
Ainsi, dans les tests, une automobiliste s’étonne du faible écart avec lequel elle se faisait dépasser par les voitures. Ça n’a l’air de rien mais l’expérience peut créer un réflexe salvateur. «Love is on the Road» passe bientôt par Genève (12 avril), Lausanne (26 avril), Aigle, Monthey, etc.
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