Un siècle pour moderniser les Eaux-Vives
En 1948, on pense à assainir le quartier en substituant à un tissu bâti brouillon des barres d'immeubles. Fin annoncée des travaux: 2050

Elles possédaient autrefois des atours de «banlieue verdoyante». Mais les transformations successives ont dénaturé les Eaux-Vives, les muant en agglomérat compact, incohérent et malsain. Tel est l'implacable diagnostic livré en 1948 par la Commission d'étude pour le développement de Genève. «Le problème ici n'est pas celui de la conservation mais de la reconstruction; il faut même l'appeler de l'assainissement, en regard de la banalité et de l'insalubrité de ces ensembles désordonnés», martèlent les cinq intraitables auteurs du premier plan directeur cantonal d'urbanisme de l'après-guerre.