En 1872, le décès d’un horloger genevois bouleverse la profession: il laisse derrière lui sa femme enceinte et ses deux enfants. Les collègues de l’artisan décident alors d’aider financièrement la famille. La Fondation de secours mutuels aux orphelins (FSMO) était née.

Depuis, malgré la création des assurances sociales, l’institution n’a cessé d’intéresser les familles. La FSMO s’inspire en partie du modèle des assurances privées: les parents membres cotisent et, en cas de décès ou d’invalidité, leurs enfants reçoivent une aide financière ponctuelle. Cet argent leur permet, entre autres, de s’acquitter de leurs frais de scolarité, médicaux et de déplacements.

Aujourd’hui, la fondation déclare compter quelque 2000 adhérents, couvrant ainsi environ 3000 enfants. Une cinquantaine de familles bénéficie actuellement des prestations de la FSMO, la moitié suite à un décès, le reste en raison d’une invalidité. Depuis la moitié du siècle dernier, les entreprises peuvent aussi adhérer à la FSMO. Elles étendent ainsi la couverture des bambins de leurs employés.

150 ans d’évolution

À l’occasion de son anniversaire, la fondation a décidé d’élever la limite d’âge du versement des cotisations de 20 à 25 ans et de créer un fond de philanthropie destiné à cinq institutions engagées pour le bien-être de l’enfant.

Il y a quelques années, la FSMO s’est aussi adaptée face à l’augmentation des familles monoparentales. Dans ces cas, elle garantit un revenu aux grands-parents, ou aux membres de la famille en charge de l’enfant.

C’est en public, au Centre commercial de Balexert, que l’institution souffle, ce samedi, ses 150 bougies. Pour l’occasion, le dessinateur genevois Éric Buche réalisera un live show et animera des ateliers de coloriage pour les enfants présents.

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