SurveillanceUn rapport officiel tacle les méthodes de la NSA
La NSA va-t-elle mettre un frein à ses activités de flicage du Net? Un rapport mandaté par Obama propose des réformes radicales... principalement pour sauver l'économie numérique.
La pression monte doucement sur l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA). Mardi, Obama a reçu les dirigeants des principales sociétés internet américaines venus évoquer l'impact sur leur secteur des scandales d'espionnage.
Dans la foulée, un groupe d'experts mandaté par le président américain a rendu son rapportsur la manière de concilier au mieux la surveillance des nouveaux moyens de communications et le respect de la vie privée des utilisateurs.
Au long des 308 pages du document, les spécialistes se fendent de 46 recommandations. A noter qu'elles n'ont rien de contraignant.
Code de bonne conduite
Les experts demandent par exemple que les services secrets cessent de stocker les métadonnées téléphoniques chez eux et qu'ils laissent cette tâche aux opérateurs.
L'interception et le stockage de données personnelles puisées chez les géants du Net devraient aussi être fortement limités. De facto, les experts mettent hors-jeu les immenses centres de données de la NSA.
Les experts aimeraient également que l'agence de renseignement renonce à exploiter les failles informatiques permettant d'infiltrer l'ordinateur d'un suspect, sauf en cas de grand danger, et avec l'aval d'autorités compétentes.
Pas touche à la cryptographie
Enfin, la cryptographie pose elle aussi problème. Selon le rapport, la NSA devrait arrêter de casser les dernières technologies de chiffrement. Sur le fond, cette recommandation revient à désarmer totalement l'agence de renseignement. Selon leWashington Post, la NSA emploierait actuellement 35'000 personnes à cette unique tâche, pour un budget de 11 milliards de dollars par an.
A voir maintenant de quelle manière ces recommandations seront transposées. La mobilisation des acteurs économiques pourrait faire bouger les choses, du moins en apparence. Mais que l'internaute ne se réjouisse pas trop vite. Derrière une réforme de la NSA, c'est les profits de Google et Yahoo qu'entend sauver Washington, et pas le droit universel à la vie privée.
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