Élection au Conseil d’ÉtatUn rapport différé sème le trouble
La publication d’une enquête sur un ancien service de Pierre Maudet a été différée mardi. Manœuvre pour épargner le candidat à sa réélection? Ce dernier réagit.

À dix jours du second tour de l’élection partielle au Conseil d’État, le climat se crispe au parlement. Celui-ci a différé mardi une conférence de presse où sa Commission de contrôle de gestion (CCG) devait dévoiler le fruit de ses investigations à l’Office cantonal de la population et des migrations (OCPM), qui, de 2012 à début 2019, dépendait de Pierre Maudet, candidat à sa réélection ce 28 mars. Motif: lors de sa séance plénière qui avait duré trois heures lundi, la CCG n’a pas eu le temps de trancher ses différends sur le texte.
Mardi, sur Léman Bleu, le député UDC Thomas Bläsi a évoqué une «obstruction» au travail du parlement. Cet agrarien est le rapporteur de la sous-commission créée afin de diligenter cette enquête que le même élu a contribué à déclencher par une question au gouvernement en 2019. Il y demandait si le Conseil d’État avait vérifié si l’OCPM avait «délivré des permis (toutes les catégories) à des acteurs concernés par l’affaire dite «Maudet», et/ou à leurs proches, ou s’il avait traité de leurs demandes en vue d’obtenir la nationalité suisse». Motif: les organisateurs de la fameuse équipée à Abu Dhabi semblaient avoir profité de leur accès à l’entourage du magistrat pour stimuler des procédures de titre de séjour ou naturalisation – des éléments encore rappelés lors du récent procès.