Centre de GenèveUn marronnier tronçonné en urgence au Jardin anglais
Les pompiers ont dû procéder, ce jeudi après-midi, à l’abattage préventif de l’arbre, situé à un jet de branche de l’Horloge fleurie.

Le montage du marché de Noël bat son plein, les touristes se font photographier devant l’Horloge fleurie et, tout autour, la circulation est saturée. Un après-midi ordinaire au centre-ville. Pas complètement.
Au beau milieu de ce décor familier, un marronnier de bonne dimension, planté sur un petit promontoire en pierre de taille, juste à l’entrée de la piste cyclable. Les experts du Service des espaces verts (SEVE) sont à ses pieds, bientôt rejoints par les pompiers. Les premiers ont identifié une fissure importante sur l’arbre, les deuxièmes viennent le tronçonner en urgence et les troisièmes, la police, indiquent aux automobilistes d’éviter pour un temps le secteur.
On arrive trop tard pour les voir aux affaires. Mais le marronnier garde la trace de leur passage. Débitées propres en ordre, les sections forment un tas sur la droite, les branches recouvrent l’herbe sur la gauche comme un sous-bois qui aurait poussé tout seul. Au jugé, le spécimen devait atteindre 15 mètres de hauteur. De quoi traverser le quai Général-Guisan ou aller embrasser avec la cime les aiguilles de l’Horloge fleurie.
«Décision a été prise, en concertation avec le SEVE, de l’abattre immédiatement, compte tenu des risques encourus en cas de chute.»
«Nous avons été alarmés à 14 h 15, confirme le lieutenant-colonel du SIS, Frédéric Jaques. L’un de nos officiers s’est rendu sur place. Décision a été prise, en concertation avec le SEVE, de l’abattre immédiatement, compte tenu des risques encourus en cas de chute. Dans la foulée, nous avons engagé un fourgon, l’autoéchelle et sept hommes.» Dont un sapeur-bûcheron spécialisé dans ce genre d’intervention.
De l’abattage préventif qui ne se remet pas au lendemain. La dernière fois que les pompiers sont venus tronçonner au Jardin anglais, c’était à l’autre extrémité du site et il était trop tard.
La branche maîtresse de l’arbre (déjà un marronnier) n’avait pas résisté aux rafales de vent et s’était couchée sur toute sa longueur (dix mètres), coiffant dans sa chute un banc public sur lequel trois jeunes femmes regardaient la rade. Les miraculées doivent s’en souvenir. Leur frayeur partagée remonte au 30 juin de cette année.

À 17 h, ce jeudi, un transporteur pénètre dans l’allée centrale du Jardin anglais. Il a dû partir à l’aube pour arriver à Genève avant la nuit. Un chargement de décorations de Noël. Les chalets du marché à venir poussent comme des champignons sous les arbres.
Ce jeudi toujours, la pluie était soutenue mais le vent inexistant. Quand il se lèvera, on fera quoi? On regardera les boules de Noël se balancer dans les arbres en serrant les fesses.
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