Un large front soutient la création de 2300 logements à Cointrin
Un comité de soutien élargi a défendu hier l'urbanisation de Cointrin, soumise au vote le 9 février.

Faut-il urbaniser le secteur de villas de Cointrin? C'est la question posée au peuple le 9 février à la suite d'un référendum lancé par neuf associations. Et la réponse est oui pour un comité de soutien qui a exposé ce jeudi ses arguments sous le slogan «Stop à la pénurie de logements à Genève».
Ce comité présente un front large puisqu'on y trouve aussi bien la Chambre de commerce que la députée socialiste Nicole Valiquer ou encore AgriGenève. On annonce aussi la présence dans ce cercle des anciens conseillers d'État Robert Cramer (Vert) ou Claude Haegi (libéral-radical). Des associations ad hoc ont aussi été créées, initiées par des promoteurs déjà actifs sur le secteur.
La votation concerne le déclassement de deux périmètres de part et d'autre de l'avenue Louis-Casaï. Ils représentent 22,5 hectares et abritent aujourd'hui 226 villas.
Projet à long terme
Leur urbanisation devrait permettre la création de 2300 logements et 800 emplois. «Ce déclassement n'est qu'une première étape d'un long processus, précise Benjamin Lavizzari, l'un des promoteurs. La construction s'étalera jusqu'en 2050. Les propriétaires ne seront pas chassés et verront leur parcelle valorisée par ce développement.» À l'entendre, un tiers d'entre eux sont déjà disposés à construire.
Face aux crispations de ceux qui dénoncent le bétonnage du canton, le comité se veut rassurant. «Les gens ont raison de mettre en avant les préoccupations climatiques, relève Nicole Valiquer. Mais nous pouvons y répondre avec des projets de qualité qui respectent l'environnement. Ce projet s'accompagnera de nombreux espaces publics végétalisés.»
Président d'AgriGenève, Marc Favre rappelle que construire dans ce secteur permet d'alléger la pression sur la zone agricole, devenue désormais quasi-intouchable.
Coopératives
«Comme le projet est en zone de développement, il offrira des logements à toutes les couches de la population», ajoute Yannos Ioannides, au nom du Groupement des coopératives. Il espère qu'au moins 10% des logements seront dédiés à ce type d'habitat.
«Par ailleurs, il ne faut pas se tromper sur les 800 emplois prévus, poursuit-il. Il ne s'agira pas de bureaux dans des bâtiments de verre. Beaucoup d'entre eux seront liés à des activités de proximité, telles que des crèches, des médecins et des commerces.»
Les référendaires dénoncent la densification d'un secteur déjà fortement touché par les nuisances de l'aéroport. À cela, il est répondu que l'aéroport est obligé de réduire ses émissions d'ici à 2030, notamment grâce à des avions moins bruyants.
«Combattre le bruit, pas le logement»
«Mais il ne faut pas se tromper de combat, insiste Yannos Ioannides. Il faut combattre le bruit, et non pas le logement.» La présence de ce nouveau quartier devrait contribuer à accroître la pression sur l'aéroport pour réduire le bruit, comme l'ont récemment indiqué les communes de Vernier et Meyrin, favorables au projet.
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