Un labyrinthe construit avec les bus des TPG
Succès dimanche pour le projet fou du festival Antigel: transformer le dépôt de la Jonction en scène de spectacles, devant mais aussi dans les véhicules.

Perdue entre les bus, la foule déambule, tantôt ébahie, tantôt déroutée, mais toujours étonnée. Transformé en labyrinthe, le dépôt TPG de la Jonction accueille le public par groupe de cent personnes, petites et grands, poussettes et même trottinettes. Une idée folle signée Antigel. On entre par la halle de nettoyage : une grande porte s'ouvre et se ferme, engloutissant les visiteurs pour près d'une heure et demie dans les entrailles du dépôt. Les bus et trolleys sont là, bien alignés a priori, rien de spécial. Mais soudain, une fumée émerge d'un trou d'entretien: une danseuse apparaît, bondissante et féline, qui emmène le public à sa suite. A la suite d'Eleanor Bauer, c'est son nom, on pénètre alors le labyrinthe, étrange sensation entre l'archiconnu – qui n'a jamais vu ou emprunté un bus TPG? – et l'inconnu complet. On croise de gigantesque outil dont seuls les mécanos ont l'usage.