Faits divers à GenèveUn homme danse au sommet d’une grue au Seujet
L’individu n’a accepté de redescendre qu’au bout de trois heures cette nuit, mobilisant plusieurs agents des forces de l’ordre.

Il est environ 22 h 15 mercredi soir lorsque la police genevoise est avisée qu’un homme se tient en haut d’une grue d’une trentaine de mètres au niveau d’une passerelle face au quai du Seujet.
«Il hurlait et dansait, confirme le porte-parole de la police, Silvain Guillaume-Gentil. Plusieurs patrouilles ont été mobilisées, ainsi qu’une ambulance. Le groupe de négociation est intervenu pour faire entendre raison à ce monsieur qui en manquait.»
«Notre priorité était que ce monsieur ne commette pas d’acte irréparable.»
Le Service d’incendies et de secours (SIS) était également prêt à intervenir en cas de chute dans le Rhône «On a engagé des moyens adaptés à ce type d’intervention très délicate, c’est-à-dire un bateau positionné en aval du barrage, et personnel en tenue néoprène en amont», détaille le lieutenant-colonel Frédéric Jaques, du SIS.
L’individu, âgé de 46 ans, n’a accepté de redescendre de son perchoir qu’au bout plus de trois heures, soit vers 1 h 30 jeudi matin, notamment grâce au travail des négociateurs.
Une écharpe en feu?
Un véhicule d’extinction était prêt à l’engagement car il y a eu un petit départ de feu. «En fin d’intervention, la personne était en train de descendre et elle a mis le feu à du tissu, sûrement une écharpe. On pense probablement plus pour se réchauffer qu’autre chose, poursuit le lieutenant-colonel Jaques. On a effectué un contrôle dans la grue à la suite de la maîtrise de l’individu.»
L’homme a été transporté aux HUG par ambulance. «Ce monsieur était passablement perturbé, son cas relève plus du médical que du pénal», reprend encore le porte-parole de la police, indiquant qu’il n’y a pas d’infraction. «Notre priorité était que ce monsieur ne commette pas d’acte irréparable, nous avons privilégié la patience et le dialogue.»
Un riverain témoigne avoir aperçu un homme en train de taguer le début de la passerelle de l’inscription «LA MICROZINE» mercredi soir vers 21 h. «Il dansait avec la musique à fond en faisant son tag, c’est peut-être le même? s’interroge-t-il. En tout cas, c’était assez désinhibé.»

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