Assises de Haute-SavoieUn homme condamné à 13 ans de réclusion pour le meurtre d’une escort à Genève
Deux hommes ont été mis en cause dans cette affaire, mais seul l’un d’eux a été jugé cette semaine à Annecy. L’autre, de nationalité suisse, âgé de 42 ans, le sera ultérieurement en Suisse.

Un homme de 21 ans a été condamné à treize ans de réclusion criminelle, jeudi, par la Cour d’assises de la Haute-Savoie, après la mort, en 2019 à Genève, d’une escort girl française. Le corps de la victime avait retrouvé brûlé, enterré dans une forêt de Haute-Savoie. L’accusé, poursuivi pour «vol avec violences ayant entraîné la mort» et «atteinte à l’intégrité d’un cadavre» encourait la réclusion criminelle à perpétuité. L’avocat général avait requis, mercredi, une peine de vingt ans de réclusion.
Dans la nuit du 9 au 10 septembre 2019, la victime, 34 ans, avait été agressée à son domicile genevois où elle accueillait légalement ses clients. Deux hommes ont été mis en cause dans cette affaire, mais seul l’un d’eux a été jugé cette semaine à Annecy. L’autre, âgé de 42 ans et de nationalité helvétique, le sera ultérieurement en Suisse. Lors de l’audience, l’accusé qui comparaissait a raconté avoir été influencé par le quadragénaire, qui avait auparavant purgé une peine de prison avec son frère aîné. «Il m’avait mis en confiance en me parlant de mon frère», a-t-il assuré. Au cours de l’enquête, ce dernier est apparu impliqué dans de la revente de stupéfiants.
«J’ai accepté de le suivre uniquement parce que d’après ce qu’il m’avait dit, c’était un plan facile, avec 50’000 euros à gagner», a expliqué l’accusé, affirmant avoir été dépassé par la situation et la mort non souhaitée de Marlène Gournay. Entendu comme témoin par visioconférence de Genève, l’accusé suisse, qualifié de «mauvais génie» par Me Richard Zelmati, avocat de l’homme comparaissant au tribunal d’Annecy, est connu des autorités helvétiques. Il lui est notamment reproché des affaires de proxénétisme et de vol avec arme.
Au procès, un enquêteur français a dit croire davantage en la version du premier suspect, qui avait eu en audition «un vrai ton de vérité» selon lui, alors que les deux accusés n’ont cessé de se charger mutuellement. À l’homme qui se présentait comme le compagnon de la victime, il a présenté ses excuses. «Je conçois, je vous comprends», lui avait répondu cet homme, un enseignant suisse.
Avec lui, étaient présentes, côté parties civiles, deux petites-cousines de la victime, que cette dernière avait désignées comme ses seules héritières trois mois avant sa mort. «Elle a vécu globalement seule, elle est morte seule et il s’en est fallu de peu pour qu’il n’y ait personne pour la représenter à cette audience», avait affirmé Me Marjorie Berruex, pour les parties civiles.
AFP
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