Liaison Genève-ParisUn éboulement retardera les TGV jusqu’au 27 mars
Endommagée dimanche près de Nantua, la ligne des Carpates est en réparation.

Le train à grande vitesse en prend un coup pour ce qui est censé faire sa force. Les personnes qui voyagent entre Genève et Paris doivent s’attendre à un allongement de leur trajet de vingt minutes entre les deux villes, jusqu’au 27 mars. C’est ce qu’annonce ce jeudi l’opérateur franco-suisse TGV Lyria (une filiale de la SNCF et des CFF). Des travaux de réfection sont en cours sur la ligne près de Nantua, forçant les convois à faire un détour par le sud.
La ligne dite des Carpates présente, comme son surnom l’indique, un profil très montagnard dans son sinueux parcours sur voie unique entre Bellegarde et Bourg-en-Bresse, ce qui la rend vulnérable à de tels incidents. Cofinancée par la Confédération, la réhabilitation de ce parcours – et son adaptation aux TGV – avait permis, à la fin de 2010, de raccourcir le trajet entre Genève et Paris. L’éboulement oblige de reprendre l’ancien trajet, plus long car il implique un détour par le sud, qui passe par Culoz, la cluse des Hôpitaux et Ambérieu-en-Bugey.

Entre Paris et Genève, l’allongement du temps de trajet est la seule conséquence. Mais l’éboulement a aussi un impact sur certains voyages ferroviaires entre Paris et Lausanne, puisque la moitié d’entre eux passe par le bout du lac (l’autre moitié, non impactée par l’incident, empruntant la voie directe par Vallorbe et Frasne).
La perturbation empêche les TGV Paris-Genève-Lausanne (ou en sens inverse) de desservir la capitale vaudoise. Les détenteurs de billets sur les trains concernés peuvent circuler à bord de convois CFF entre les deux grandes villes lémaniques. Cette correspondance implique, pour eux, un allongement supplémentaire de parcours d’environ cinq minutes.
«Les équipes opérationnelles de la SNCF sont pleinement mobilisées pour procéder à la remise en état de la voie endommagée dans les meilleurs délais et veiller à la sécurisation des installations, assure Lyria. Les voyageurs souhaitant modifier leur voyage devront contacter leur point de vente initial.»

Marc Moulin est journaliste à la rubrique genevoise depuis 2013. Il s'intéresse notamment à la politique en général et plus spécialement aux enjeux de mobilité. Il a par le passé travaillé au «Temps», à la Radio Suisse Romande (actuelle RTS) et à One FM. Né à Genève, il y a obtenu une licence ès Lettres.
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