République islamique d’IranUn dur du régime iranien est promis à la présidence
Exit les modérés. L’ultraconservateur Ebrahim Raïssi est le grand favori de l’élection. Pour le chercheur Clément Therme, c’est la succession du guide suprême qui est en jeu.

La partie paraît gagnée d’avance. C’est l’ultraconservateur Ebrahim Raïssi, 60 ans, qui devrait remporter la présidence iranienne le 18 juin et succéder enfin au réformateur Hassan Rohani qui l’avait battu il y a quatre ans. La victoire, cette fois-ci, lui est servie sur un plateau. Sur près de 600 candidatures déposées à la mi-mai, le Conseil des gardiens (organe non élu) n’a validé que sept noms et s’est assuré qu’aucun autre poids lourd ne figure sur la liste publiée ce mardi. À tel point que le président sortant a reconnu, ce mercredi à la télévision, avoir écrit au guide suprême Ali Khamenei en le suppliant de réintroduire un peu de «concurrence». Même Ebrahim Raïssi a tweeté qu’il allait se démener pour rendre la campagne plus compétitive.