ImmigrationUn comité des partis bourgeois balaie l'initiative d'Ecopop
L'initiative populaire de l'Association écologie et population (Ecopop) est jugée «extrême, rigide et inutile» par un comité de partis bourgeois.

Un comité de partis bourgeois s'est lancé ce lundi 20 octobre dans la campagne en vue de la votation du 30 novembre. Il s'inquiète des conséquences économiques d'une restriction trop stricte de l'immigration.
PDC, PLR, UDC, PBD, PEV et Vert'libéraux ont créé un comité pour contrer l'initiative populaire «Halte à la surpopulation - oui à la préservation durable des ressources naturelles». Les ténors des partis ne se sont pas montrés à la conférence de presse au Palais fédéral.
Néanmoins, le comité comprend plus de cent personnalités et les présidents des partis vont participer à des podiums de discussion avant la votation, a assuré le conseiller national Guillaume Barazzone (PDC/GE) en réponse aux insinuations des journalistes. L'essentiel est pour lui le rejet de l'initiative, qui rate sa cible et nuirait à l'économie, aux assurances sociales et à la Genève internationale.
Milliers d'emplois perdus
Le texte d'Ecopop est bien plus radical que l'initiative contre l'immigration de masse, a renchéri sa collègue Petra Gössi (PLR/SZ). «Ecopop signerait l'arrêt de mort définitif des accords bilatéraux avec l'UE et détruirait ainsi des dizaines de milliers d'emplois».
Le nombre de migrants par année passerait d'environ 80'000 actuellement à environ 16'000. «Un taux d'immigration limité à 0,2% paralyserait le marché de l'emploi suisse en imposant un contingentement strict», a averti Hansjörg Walter (UDC/TG).
Dans la foire d'empoigne qui s'en suivrait pour la répartition des ressources, le commerce et l'agriculture seraient les grands perdants, les soins médicaux et aux personnes âgées ayant la priorité, selon lui. Or, l'agriculture fait à elle seule appel chaque année à 30'000 travailleurs étrangers.
Une certitude, pour les opposants à l'initiative: les postes vacants après des départs à l'étranger ou des retraites ne pourraient plus être remplacés. Les risques de délocalisation sont grands.
Pas écologique
Malgré son titre, l'initiative n'est pas en faveur de l'environnement, a martelé Tiana Moser (PVL/ZH). Pour s'attaquer sérieusement aux problèmes, il faut utiliser moins de ressources et réduire notre empreinte écologique; fermer les frontières n'apporte aucune solution, d'après elle.
Quant à l'idée d'associer la préservation des ressources naturelles à la contraception dans les pays en développement, elle est «des plus discutables», a renchéri Marianne Streiff (PEV/BE).
En cas d'acceptation de l'initiative, il sera inscrit dans notre constitution que d'autres Etats doivent réduire leur taux de natalité pour que nous puissions continuer à abuser de nos ressources naturelles. Nous n'accepterions jamais l'inverse, a souligné la Bernoise. Pour elle, la «formation apporte beaucoup plus de que des préservatifs.»
ats
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