Frayeur en Haute-SavoieUn chasseur tire sur la cabane d’un enfant sur le Salève
La chasse est depuis lors interdite sur une partie de la montagne et une pétition est lancée contre cette activité.

Le drame a été évité de justesse. Dimanche dernier, 16 octobre, un enfant de 3 ans jouait tranquillement sur la terrasse de la maison familiale avec son père, à Esserts-Salève, quand une balle de chasseur s’est nichée dans sa cabane. À quelques mètres d’eux.
«L’enquête devra dire s’il s’agit d’un ricochet, d’un accident ou si le chasseur a fait une faute en tirant en direction de la maison. Dans tous les cas, cela n’aurait jamais dû arriver, c’est un acte condamnable», a déclaré André Mugnier, président de la Fédération des chasseurs de Haute-Savoie, à nos confrères du «Dauphiné Libéré».
Dans l’intervalle, l’association communale de chasse agréée (ACCA) de Monnetier a d’ores et déjà retiré sa carte de chasseur à l’individu impliqué. En France, lorsqu’il existe une ACCA, la chasse est interdite à moins de 150 mètres des habitations. La portée des balles peut toutefois varier entre 1,5 et 3 kilomètres.
Chasse désormais interdite
Suite à cet incident, la chasse est désormais interdite sur une partie du Salève, jusqu’à ce que l’enquête détermine ce qu’il s’est passé, a-t-on appris dimanche.
Un certain Cédric B., habitant de Vessy, a réagi en lançant ce lundi une pétition en ligne, afin d’interdire de manière définitive l’exercice de la chasse sur cette montagne extrêmement prisée des Annemassiens, mais également des Genevois.
«Amoureux de la nature, des animaux, promeneurs, champignonneurs et sportifs subissent une forme de diktat des lobbys français de la chasse depuis trop longtemps. Récupérons le droit de profiter de cette montagne sans risquer notre vie pour le plaisir d’une minorité aux pratiques dangereuses et de moins en moins en phase avec notre époque!» argumente-t-il.
Sans lien avec un accident, le Petit Salève avait déjà été interdit de chasse en septembre 2021 sur la partie de la commune de Monnetier-Mornex. La zone était, en effet, devenue une réserve de chasse et de faune sauvage, qui, contrairement à son titre pouvant prêter à confusion, vise justement à protéger les espèces. La même réglementation était déjà en vigueur dans le Mont Gosse, au niveau du hameau du Bas Mornex.
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