17e Genève MarathonUn bain de jouvence pour retrouver ses bonnes habitudes
Après trois ans d’attente, la manifestation est repartie de plus belle. Ce samedi, 2000 enfants ont donné le top départ. Ce dimanche, semi-marathoniens et marathoniens prennent le relais.
Trois ans, c’est long. C’est le temps qu’il a fallu au Genève Marathon pour retrouver sa ligne de départ. Trois ans, le temps d’une pandémie, d’une édition annulée, d’une autre adaptée aux circonstances, sans courses enfants, sans public. Trois ans de doute, de patience. Une longue éclipse et puis, ce samedi, un soleil radieux qui illumine une renaissance, cette 17e édition qui se poursuivra ce dimanche avec ses deux grandes épreuves, le semi-marathon et le marathon.
Oui, la manifestation genevoise s’est remise en route. Elle est même repartie de plus belle, dans le sillage d’une ribambelle de minots, tous escortés d’un parent, certains nés juste avant que le coronavirus nous tombe dessus. C’est le cas de la petite Elia, venue au monde en novembre 2019. Là, sur le quai Gustave-Ador, c’est la foule qu’elle a découverte et qui l’a effarouchée. «Plus que l’effort, c’est le bruit qui lui a coupé les jambes, sourit son papa. Parfois, elle s’est réfugiée sur mes épaules.» Mais c’est bien en trottinant qu’elle a franchi la ligne d’arrivée.
«C’est de la folie, avec les très nombreuses inscriptions enregistrées ces deux derniers jours sur place, on devrait dépasser les 15 000 concurrents.»
Il fallait bien un bain de jouvence pour que ce marathon longtemps resté en cale sèche retrouve ses bonnes (vieilles) habitudes. Des galops juvéniles, des courses débridées, des grimaces, quelques sanglots, des bobos aussi et puis, surtout, dans l’aire d’arrivée, des scènes de bonheur qui soulagent les participants et ravissent le public. Il fait chaud, un brumisateur rafraîchit ces coeurs ardents. C’est Benjamin Chandelier, le patron de l’organisation, qui l’actionne en personne.
Le big boss est ravi. «C’est de la folie, avec les très nombreuses inscriptions enregistrées ces deux derniers jours sur place, on devrait dépasser les 15 000 concurrents, prédit-il. Franchement, pour cette reprise, on ne pouvait pas espérer mieux.»
Parmi eux, quelque 2000 enfants et quelques graines de champions. Après trois ans d’arrêt, il est certain que la relève et l’avenir du Genève Marathon sont assurés. C’est la plus belle des victoires.
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