Un accord pour réduire le trafic aux petites douanes
Renonçant à maintenir les passages fermés le matin, Genève mise sur la coopération avec la France.

Covoiturage et lignes de bus: tels sont les ingrédients de la recette franco-suisse pour réduire les flux pendulaires à la frontière sud du canton. Comme cela était pressenti depuis un mois, une lettre d'intention a été signée mardi par les autorités genevoises et haut-savoyardes. Les mesures imaginées en commun doivent se substituer au projet de Luc Barthassat, qui avait suscité un tollé en France en 2016, de retarder à 8 h 30 l'ouverture matinale des petites douanes de Certoux, Soral II (en direction de Viry), Sézegnin et Chancy II (vers Valleiry).
La lettre prévoit des objectifs chiffrés. Les quatre axes concernés doivent voir le trafic matinal réduit de 10% en mars 2019, de 20% à la fin de la même année et de 50% trois ans après la mise en service du réseau ferroviaire Léman Express, ce qui nous mène en principe à la fin de 2022. Un couperet est prévu à la fin de 2019: si la réduction du trafic ne devait pas même avoir atteint 10%, les passages frontières concernés seraient réservés durant l'heure de pointe du matin aux seuls «covoitureurs, bus et deux-roues», et cela à titre de test durant six mois. En cas de succès, ce dispositif serait pérennisé.
Pour atteindre ces objectifs, les partenaires prévoient notamment une promotion intense du covoiturage, l'ouverture d'une voie qui lui serait réservée à la douane de Thônex-Vallard dès l'été prochain, la construction dès septembre 2018 d'un parking dédié au covoiturage à Viry, puis aussi à Valleiry et Saint-Julien. De plus, dès septembre, des nouvelles lignes de bus doivent être testées entre Viry et Bernex via Soral ainsi qu'entre Archamps et le Bachet via Collonges-sous-Salève.
Ministre genevois des Transports, Luc Barthassat évoque «une avancée prometteuse en matière de coopération entre nos deux pays dans le domaine des transports». Préfet de Haute-Savoie, Pierre Lambert souhaite, lui, «ouvrir la voie à un changement salutaire des déplacements de nos concitoyens».
«On éprouve bien sûr un regret que l'ouverture des petites douanes ne soit pas retardée comme cela avait été envisagé, commente Raoul Florez, maire de Soral. Mais une telle mesure aurait impliqué un risque de déplacer le problème ailleurs, alors que le but doit être de le régler de façon uniforme et pour tout le monde.» La lettre évoque aussi les projets d'évitement de Soral et Chancy. L'an dernier, le Grand Conseil a débloqué 300 000 francs pour étudier chacun d'entre eux. La France s'engage à cofinancer l'étude d'un évitement de Soral passant par son propre sol.
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