Un tsunami qui sème le chaos dans un village genevois en pleine nuit! Cela semble hallucinant. Et pourtant! Il y a vingt ans, une vague a bel et bien déferlé sur Lully. Le choc de la méga-inondation qui s’est ensuivie a été si traumatisant que de nombreux habitants ont préféré quitter les lieux.
Aujourd’hui encore, cette catastrophe naturelle continue à poursuivre les victimes. Tous ont une petite pensée le 15 novembre; et chaque fois qu’il pleut, les souvenirs de cette nuit angoissante remontent.
Les sinistrés de Lully – dont le sobriquet est les Aquariens (!) – ont longtemps cherché des responsables, dénoncé les architectes et les promoteurs qui ont banalisé les dangers de construire des chambres en sous-sol. Ils ne comprennent surtout toujours pas qu’on ait pu délivrer des autorisations de construire dans une cuvette à eau. Le coin était visiblement bien connu et, pourtant, l’attrait économique l’a une nouvelle fois emporté sur l’intérêt général.
Une longue bataille judiciaire s’est ensuivie. Pour beurre. Tous un peu responsables, personne de vraiment coupable, en résumé. Des années de procédure coûteuse sans résultat concret qui se sont terminées sur une immense frustration, de l’avis d’un avocat qui avait défendu des habitants.
Vingt ans après, les victimes de Lully ont fait le deuil d’une reconnaissance de leur drame par la justice.
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Éditorial – Tous toujours un peu responsables à Lully
Vingt ans après, les victimes des terribles inondations qui ont englouti le village ont fait le deuil d’une reconnaissance de leur drame par la justice.