Tous les cantons suisses se sucrent grâce à un impôt sur le sel
Bon an mal an, cette régale rapporte aux cantons entre 7 et 13 millions de francs. Mais leur monopole est remis en cause

L'addition n'est pas très salée. Mais la charge symbolique est forte. En 2015, les cantons prélèvent toujours la plus vieille taxe du monde: un impôt sur le sel. Le monopole du sel en Suisse date d'avant même la Constitution fédérale de 1848. De nos jours, les cantons disposent toujours d'un droit – autrement dit, sont autorisés à prélever un impôt – sur la vente et l'importation de sel. Une Convention intercantonale (1973) en fixe les conditions d'exercice. Selon le think tank Avenir Suisse, «la régale du sel représente pour les cantons des recettes annuelles comprises entre 7 et 13 millions de francs sous forme de taxes et de dividendes».