La réorganisation de l’Office médico-pédagogique (OMP) est sur de bons rails, mais elle prendra plusieurs années, a affirmé mardi Anne Emery-Torracinta, cheffe de l’Instruction publique (DIP), lors d’un point de situation. Notons que le foyer de Mancy, qui fut le théâtre de maltraitances, a été renommé Collonge-Bellerive, histoire de tourner la page.
La situation y est «stabilisée», promet la magistrate. Sérénité retrouvée, aussi, au foyer de l’Aubépine. Pourvu qu’aucune révélation ne vienne, une fois encore, contredire le DIP.
L’optimisme est-il de mise? La commission du personnel relève les «nettes améliorations» à l’OMP depuis l’arrivée du directeur par intérim et parle d’une «dynamique de changement constructive». Par contraste avec son impatience à voir s’en aller Anne Emery-Torracinta.
Il aura fallu que la presse révèle les maltraitances de jeunes autistes pour que la socialiste, le Conseil d’État et le Grand Conseil ouvrent enfin les yeux sur les immenses carences – budgétaires, en ressources humaines, organisationnelles – d’un office en crise depuis des années.
Or, face à l’explosion des besoins dans l’enseignement spécialisé, les investissements nécessaires seront colossaux. Transmettre la patate chaude des foyers à des fondations, comme l’a décidé le DIP, voire confier les consultations à l’Hôpital, est un peu court comme réponse.
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Éditorial – Tourner la page de Mancy
La réorganisation de l’Office médico-pédagogique est sur les rails. Il aura fallu le scandale de Mancy pour que le politique ouvre les yeux. Cela suffira-t-il?