Sylvie Neidinger: Marianne détournée en Oncle Sam...

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Sylvie Neidinger: Marianne détournée en Oncle Sam...
Une affiche électorale bizarre s'est installée en France sur les panneaux en juin dernier. (...) En total mélange des genres, le graphisme reproduit la position de l'affiche Wanted de l'Oncle Sam pour les recrutements militaires. Une représentation de propagande datant tout de même de la première guerre mondiale ! Ici les citoyens sont "wanted" par le parti au pouvoir, LRem, récemment installé dans le paysage politique français. Il n'est pas implanté localement. (...) Peu de médias ont commenté cette production. A part le magazine bien nommé Marianne qui a analysé. Et peu apprécié, en évoquant une prise d'otage voire un kidnapping. (...) Or, le média n'a pas souligné cet ENORME détail: il y a quelque chose du Président Macron dans ce visage (yeux, menton)!! Mégalomanie? Cela ne peut être un hasard. Macron est un président omniprésent. Il a forcément validé. (...)
André Naef: Racine massacré par Castorf à Vidy
Première scène de Suisse romande, le Théâtre Vidy-Lausanne ouvre sa saison avec le Bajazet de Racine revu et "déconstruit" par le metteur en scène allemand Franz Castorf. Une navette organisée par la Comédie de Genève nous a permis d'assister à la première, preuve que la future salle des Eaux-Vives préfère la collaboration à la stérile concurrence avec la prestigieuse scène des environs d'Ouchy. Ce fut là le seul moment positif de quatre heures d'un spectacle d'un grand ennui, avec l'impossibilité de s'éclipser à l'entracte, au contraire d'une bonne partie du public lausannois. Quant à la direction d'acteurs de Castorf, elle semble se résumer à des hurlements insoutenables, avec force grimaces et contorsions. Il use et abuse de la vidéo, filmant Jeanne Dalibar (Roxane) - sa compagne dans la vie - en train de cuisiner, décortiquant choux et tomates … dans le plus simple appareil. Généreux à l'égard de son public, il lui dévoile longuement les charmes les plus intimes de son actrice fétiche qu'il a amenée avec lui de Berlin. De ce galimatias sans queue ni tête, émerge l'acteur sénégalais Adama Diop (...)
Adrien Faure: Le recours aux principes moraux
(...) La politique publique la plus plausiblement adoptée par les contractants est donc celle qui, ayant passé le test du voile d'ignorance, respecte le plus chacun de ces quatre principes. (1) Un principe non sacrificiel affirmant que, dans des circonstances non exceptionnelles, nul ne peut être sacrifié pour autrui. Où, contrairement à l'acception rothbardienne du terme, sacrifier un individu ne signifie pas le contraindre à verser une partie de son revenu à l'Etat, mais sacrifier les libertés fondamentales de cet individu. (2) Un principe favorable à la liberté négative des individus. La liberté négative étant celle de faire ce que l'on désire réaliser sans en être empêché par autrui ou par la communauté politique. (3) Un principe favorable à la maximisation de l'utilité et à la minimisation de leur désutilité. Où l'utilité est considérée, selon la conception welfariste, comme équivalente au bien-être individuel. (4) Un principe affirmant qu'il faut maximiser l'efficacité des individus à produire. Mon adhésion à ces principes est en partie intuitive (...)
Pascal Holenweg: Pour un budget participatif
La Ville de Lausanne a lancé le 14 janvier, avec le soutien de la Commission fédérale des migrations, son premier "budget participatif", sur le modèle initié il y a trente ans au Brésil, à Porto Allegre. A Lausanne, la Ville a invité des groupes d'au moins trois habitants, soutenus par au moins une dizaine d'autres habitants, à proposer, jusqu'au 30 avril, des projets locaux pour leurs quartiers. Les projet, sélectionnés par la ville (ils ne doivent pas avoir de but lucratif et être conformes au cadre légal et réglementaire en vigueur) seront soumis au vote populaire (sans distinction d'âge ni de nationalité) jusqu'au 13 septembre et réalisés dans les deux ans par ceux qui les ont initiés, avec une subvention publique maximale de 20'000 francs (des soutiens privés peuvent également être adoptés). Le "budget participatif" est prévu pour trois ans, et disposera de 100'000 francs la première année, 200'000 francs la deuxième, 300'000 francs la troisième. La Confédération lui accordera 234'000 francs. Il doit bien y avoir une raison pour laquelle la droite municipale genevoise (PLR, UDC, MCG) s'est opposée (sans succès) à l'étude de la proposition socialiste (soutenue par toute la gauche et par le PDC) d'accorder au Conseil administratif un budget de 1 millions de francs, soit 200'000 francs par exercice budgétaire pendant cinq ans, pour l'organisation d'un "budget participatif"... (...)
Carol Scheller: La chaise vide
Le changement bouscule partout le monde actuel. Une fondation basée en Allemagne, avec des membres dans 110 pays, travaille discrètement pour que les changements soient positifs. Netta Ahituv, journaliste israélienne, active dans la Fondation BMW Responsible Leaders Network (Réseau de leaders responsables), agit pour réveiller ses compatriotes aux réalités qu'ils ignorent souvent. Basée à Tel Aviv, elle encourage une dynamique de changement constructive et durable dans son travail à la radio et la télévision israéliennes. Elle vient de publier dans le journal Haaretz un article qui plaide pour un changement vital dans la gestion de la frontière entre son pays et la bande de Gaza. En voici la traduction. (...)
Maurice-Ruben Hayoun: Mouna Hachim, Les manuscrits perdus
Le titre ne le dit pas le dire explicitement mais ce beau roman historique traite du vécu tumultueux des musulmans convertis de force au christianisme, les Morisques, après la fameuse Reconquista qui a rétabli l'unité politique et religieuse da la péninsule ibérique : après les Juifs, expulsé pour les plus chanceux car les autres furent simplement massacrés sur les routes maritimes ou terrestres de l'exode en 1492, les potentats locaux catholiques s'émurent de la présence peu rassurante de ces Morisques dont l'adhésion réelle à leur nouvelle religion était plus que suspecte. (...) Pour ceux qui veulent en avoir sur l'histoire de ‘al-Andalous (L'histoire de l'Espagne musulmane) il faut consulter le beau livre de Brian A. Catlos, que les éditions C.H. Beck de Munich viennent de traduire en allemand. Mais le livre de Madame Mouna Hachim constitue un excellent point de départ
Philippe Souaille: De la SS à l'OSS
En 1943, Paul Dickopf est l'agent traitant de François Genoud, futur banquier nazi et trésorier du FLN puis du FPLP, probable agent triple, voire sextuple: Genoud a semble-t-il travaillé successivement ou en même temps pour les nazis, le SR suisse, le 2ème Bureau français puis la DST, l'OSS Américaine puis la CIA sans oublier les Islamistes et probablement le KGB et/ou la STASI. Mais selon Genoud, c'est Dickopf qui lui demande de l'aider à passer en Suisse pour trahir le Reich et prendre contact avec les Américains…
John Goetelen: Salauds de moutons
(...) Tout autour de la Méditerranée les forêts, gisement de cet or brun, ont été surexploitées, dirait-on aujourd'hui. Cependant nous devons y voir la nécessité de survie et de développement des populations de l'époque. Pour cette même raison nous utilisons le pétrole, qui a largement contribué à l'amélioration des conditions de vie sur la planète malgré les inconvénients liés à son utilisation. En Espagne la forêt subit ensuite une seconde vague de défrichement. En effet après la Reconquista le pays connaît une période de conquêtes et de guerres qui nécessitent la construction de grandes armadas. On a défriche donc de manière soutenue. Mais le coup de grâce vient des moutons. L'élevage de cet ovin se développe rapidement et fortement surtout à partir du XVe siècle. Regroupés au sein d'une puissante structure corporatiste, la Mesta, ils ont le droit de traverser les récoltes et de couper du bois pour leur usage. L'économie du mouton entre dans l'alimentation et dans l'industrie textile de l'époque… La Mesta a été abolie en 1836…. La phase actuelle de réchauffement n'a pas engendré la désertification en Espagne, dont la cause est plus ancienne. (...)
Voilà, voilà! Le CEVA va donc enfin connecter la Suisse et la Savoie. Il en a fallu des projets pour relier par voie ferrée le plateau Suisse et la vallée de l'Arve. Aux XIXe siècle, le grand siècle du chemin de fer, les projets évanouis, disparus, abandonnés se comptent à Genève sur les doigts des deux mains. S'ils ne se sont pas réalisés, c'est que l'intérêt économique n'y était pas. L'est-il aujourd'hui? Je continue d'en douter (tout en souhaitant me tromper car, au prix du CEVA, un échec serait une sacrée Genferei) (...) Au fait combien va-t-elle coûter par année cette infrastructure qui aura englouti presque deux milliards pour 11 kilomètres de voie, 20, 40, 60 millions? Dans le projet de loi 8719 voté en 2002, portant sur la part genevoise du coût du CEVA - à l'époque 400 millions de francs, le reste, 550 millions, étant payés par Berne en raison de la convention de 1912 - les charges financières étaient évaluées à 28 millions par an. (...) Le Canton de Genève annonce ce jour qu'il a emprunté 660 millions à un taux d'intérêt inférieur à 0,2%. C'est inouï. (...)
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