Sylvain Thévoz: Et si la surprise venait de Benoît Hamon ?
Sylvie Neidinger: Marine Le Pen stigmatise les protestants. Pierre Gauthier: Marquer la rupture. Edméee Cuttat: "Life" recycle les meilleurs films de l'espace sans convaincre. Pascal Holenweg: L'Enchaînement au Sérail.

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Sylvain Thévoz: Et si la surprise venait de Benoît Hamon ?
Selon les sondages (mais que valent-ils?) un quatuor se détacherait en tête parmi les 11 candidat-e-s de l'élection présidentielle française : Emmanuel Macron, Marine Le Pen, François Fillon et Jean-Luc Mélenchon. L'issue du premier tour de l'élection présidentielle, ce dimanche 23 avril, se réduirait à ces 4 là, dans l'ordre ou le désordre. (...) Je suis plutôt porté à croire que les français-es en ont marre des casserole ou des trompettes. Ils ont envie d'avancer avec une autre musique, plus sereine. Les extrêmes, si elles peuvent faire envie, ne font pas rêver, à moins de revenir à une politique surplombante, celle des grands récits et des trémolos réducteurs. L'histoire de France fait douter du grand soir ou de la fin de l'histoire. Il y aurait un vote utile et un vote inutile qui se cacherait quelque part dans tout cela? Mais où donc, et sur quoi le fonder ? Dans les échappées cyclistes, ce n'est pas toujours celui qui se prend le vent de face qui va au bout. (...) Hamon a fait le choix de la simplicité et de la sincérité. Il incarne une nouvelle génération. Cela peut-il accrocher l'électorat, ou arrive-t-il trop tôt ? Peut-être qu'il faut toujours une plus grande gueule, un maximum de populisme pour faire adhérer... ou que l'étiquetage PS post-hollande sera trop lourd à porter, et que ça ne passera pas. Peut-être, peut-être, mais l'engagement de Hamon ne s'arrête pas à la présidentielle. (...)
Sylvie Neidinger: Marine Le Pen stigmatise les protestants
Après Macron qui joua avec la guerre d'Algérie pour gagner quelques voix et stigmatisa en évoquant des crimes contre d'humanité, selon lui, Marine le Pen s'en prend elle aux .... protestants. Carrément. Décidément cette campagne est trash. Au lieu de parler chômage et économie ces candidats jouent avec l'Histoire. Et divisent. (...) La frontiste commet une erreur historique. A l'époque de Richelieu, la nation française n'est pas formée. Elle émerge au XIXème siècle. On note également que Marine qui instrumentalise politiquement le catholicisme semble ne pas fréquenter les églises. Elle l'a avoué à Pâques 2017. Mauvaise paroissienne, la guêpe…
Pierre Gauthier: Marquer la rupture
Lors de la dernière assemblée générale ordinaire du Parti Radical de Gauche (PRG), j'ai proposé de démissionner du groupe parlementaire Ensemble à Gauche (EàG) au Grand Conseil genevois. Cette proposition a été validée par l'assemblée et je siège désormais comme député indépendant. La première raison de cette démission est qu'il était indispensable de marquer la rupture avec le comportement antidémocratique de solidaritéS, principale composante du groupe parlementaire EàG. Je suis moi-même l'un des fondateurs d'Ensemble à Gauche. Je me suis investi pour réunir les différentes forces de gauche en 2011. (...) Nous devons donc nous orienter vers le futur. La dogmatique du microcosme d'extrême gauche ne représente plus les valeurs de la gauche républicaine, laïque et sociale. (...)
Edméee Cuttat: "Life" recycle les meilleurs films de l'espace sans convaincre
Une touche d'Alien, un poil de Gravity, un rien d'Interstellar, un soupçon d'Odyssée 2001. Autant dire que Life s'inspire du meilleur dans le genre pour son huis-clos multiculturel en apesanteur. Malheureusement, à force d'emprunts tous azimuts, ce film de science-fiction saupoudré de gore signé Daniel Espinosa, qui ne posséde pas la virtuosité de ses prédécesseurs, trouve difficilement sa propre identité. (...)
Pascal Holenweg: L'Enchaînement au Sérail
(...) "La démocratie est un moyen, non une fin", avait expliqué Erdogan. Un moyen qui peut être, et a été, utilisé à des fins totalement contraire à la démocratie : la démocratie n'est pas une garantie de démocratie. Le projet d'Erdogan va être mis en oeuvre : il réduit à pas grand chose le rôle de quelque parti que ce soit, même le sien, et de toute autre institution que la présidence de la République : suppression du poste de Premier ministre (Erdogan ne veut voir qu'une seule tête à l'Etat : la sienne), pleins pouvoirs au président, qui pourra gouverner par décret et aura mainmise sur la Justice, le haut commandement militaire, les services de renseignement -et nommera même les recteurs des universités. Erdogan pourra rester au pouvoir pendant encore douze ans. Mais après lui, qui ? Le texte proposé par Erdogan est taillé par Erdogan pour Erdogan, mais le Sultan, désormais le dirigeant turc le plus puissant depuis Atatürk, n'est pas immortel, et peut même être chassé, démocratiquement ou non, du pouvoir. Ceux qu'il s'est arrogé, en quelles mains peut-être encore plus dangereuses que les siennes, tomberont-ils alors ?
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