Violences sexuelles«Sur le viol, la société avance plus vite que le droit»
Tout acte sexuel non consenti est un viol. C’est ce que pense Amnesty, avec un large soutien populaire. Un avis dont la réforme du droit pénal sexuel, mis en consultation lundi, ne tient pas compte. Réaction.

Cyrielle Huguenot, coordinatrice Droits des femmes à Amnesty International Suisse. L’organisation a été fer de lance d’une campagne très mobilisatrice, lancée en 2019 dans le contexte de la grève des femmes et de la vague #MeToo. Son message: «Seul un oui est un oui», le consentement doit fonder toute relation sexuelle. Chaque acte non consenti devrait être considéré comme un viol, peu importe qu’il y ait eu contrainte, comme l’exige la loi actuelle.
AMNESTY
Amnesty a mené campagne pour que l’absence de consentement devienne un critère constitutif du viol, avec un vaste soutien populaire. La révision proposée y renonce. Le peuple n’est-il pas entendu?