Covid-19 – «Cette 5e vague sera longue, mais on se prépare déjà à la désescalade»
Covid-19 – «Cette 5e vague sera longue, mais on se prépare déjà à la désescalade»
Le point sanitaire a lieu en présence d'Adrien Bron, directeur général de la santé, d'Aglaé Tardin, médecin cantonale et de Nathalie Vernaz-Hegi, pharmacienne cantonale.
Aglaé Tardin: «Les tests antigéniques rapides suffisent.»
Pourquoi rouvrir la buvette du hockey club à Genève, alors qu'elle était fermée?
Aglaé Tardin: «La buvette, si elle avait des sièges ou des tables (places fixes), n'avait pas lieu d'être fermée.
Mais durant les événements qui accueillent du public, les gens ne pouvaient pas acheter à la buvette et partir consommer dans les gradins, par exemple. Ceci va pouvoir reprendre dès le 1er février, si la situation reste stable.»
Aglaé Tardin: «Pour deux raisons:
Les parents qui souhaitent vacciner leurs enfants devaient avoir le temps de leur faire faire les deux doses.
La circulation virale est aujourd'hui encore très intense. On veut profiter de l'impact des vacances qui rompent les chaînent de transmission.»
Aglaé Tardin: «On a, à Genève, 30% d'infection nosocomiales. Les déclarations reposent sur des critères très précis.
Il y a 4 catégories de personnes concernées:
On a des gens qui rentrent à l'hôpital avec une pneumonie mais qui ont en fait un Covid.
Certains arrivent pour une jambe cassée et on découvre en les testant qu'ils sont positifs au Covid.
Il y a aussi des gens avec une décompensation d'une maladie chronique et en les testant on découvre qu'ils sont positifs et que la décompensation est causée par le Covid.
Des gens qui entrent pour d'autres causes et se contaminent au sein de l'hôpital: c'est cette 4e catégorie qui représente la catégorie nosocomiale.»
Aglaé Tardin: «Une grande partie des gens touchés par le Delta se sont contaminés ensuite avec Omicron. La réinfection d'un Omicron suite à un Omicron est-elle possible? Il est trop tôt pour répondre à cette question. On a connaissance d'une protection durant les quatre mois suivant une infection, mais une réinfection n'est pas impossible.»
Adrien Bron: «Devra-t-on revacciner largement la population ou juste les personnes vulnérables? Ou va-t-on arrêter tout simplement? C'est très dur de le prédire dans l'état actuel des connaissances.»
Adrien Bron: «Ce sera en partie le cas, comme à m3 à Chêne. Mais dans les semaines qui viendront, la nécessité d'identifier tous les cas va être mise sur la table. Il va falloir se positionner avant le début du printemps.»
Aglaé Tardin: «On ne peut pas juste dire aujourd'hui: c'est comme un rhume, on ne fait plus rien. Le Covid n'est pas anodin.»
Nathalie Vernaz Hegi: «Jusqu'à présent, on a eu un vaccin avec un seul variant. Maintenant la question est de savoir si on fait un vaccin bivariant. Cela nous permet d'établir des stratégies pour cet automne. L'efficacité vaccinale a été très bonne face à Delta et un peu moins bonne face à Omicron. L'intérêt d'un éventuel nouveau vaccin cet automne serait de s'attaquer à cette infection. Des essais cliniques sont en cours, tant avec Moderna que Pfizer. Cela devrait arriver entre mars et avril et peut-être proposer ces nouveaux vaccins dès la rentrée. Il y a un réel intérêt.»
Aglaé Tardin: «Le séquençage n'est pas automatique. C'est une proportion des tests qui est concernée. On a entre 96% et 100% d'Omicron à Genève et le reste, c'est du Delta.»
Aglaé Tardin: «Le BA2 et le BA1 possèdent des caractéristiques semblables. BA2 semble avoir un avantage de transmission, selon les pays. À Genève, on a eu 6 cas de BA2 depuis début décembre. Il est encore très rare à Genève et plus largement en Suisse. On sait très peu de choses sur la réinfection entre les sous-variants. On sait encore moins de choses sur l'autre petit frère, le BA3…»
Nathalie Vernaz Hegi: «Non, il ne s'agit que de la partie vaccination, car il n'y a plus de demande.»
Adrien Bron: «L'hôpital tourne à plus que plein régime mais n'est pas sous tension. L'hôpital souffre et l'accès aux soins est mis à mal, suite aux patients Covid, mais le risque de débordement s'éloigne.»
Aglaé Tardin: «Dès qu'il y a un résultat positif dans un centre, l'enfant doit rester en isolement.»
Aglaé Tardin: «Rien ne change jusqu'aux vacances de février. Si le test est positif alors il y a obligation légale de garder l'enfant en isolement. Mais si l'autotest est positif, alors il n'y a pas d'obligation de confirmer l'antigénique avec un PCR dans un centre.
Après les vacances de février, les parents détermineront s'il faut tester leur enfant pour une angine, coqueluche ou le Covid en fonction de l'état de santé de l'enfant. Il n'y aura de toute façon pas de quarantaine pour les autres enfants de la classe (comme c'est déjà le cas).»
Nathalie Vernaz-Hegi: «Notre objectif de 4000 vaccinations par jour a été atteint. Mais chaque jour des personnes ne viennent pas au rendez-vous. Durant les Fêtes, 500 ont fait faux bond à la vaccination.»

Nathalie Vernaz-Hegi : «Il y a une chute vertigineuse des inscriptions depuis le 20 janvier. Il y a une chute de 85%. Il faut changer le dispositif (voir planning ci-dessous).
Il y a tout de même même 88'000 personnes qui se sont inscrites pour la primo vaccination depuis le début de l'année.
On a vacciné déjà 1250 enfants.
Dès aujourd'hui des centres vont fermer ou voir leurs horaires être réduits.»

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