Open d’Australie de tennisSublimé par l’enjeu, Novak Djokovic s’offre un récital australien de plus
Blessé, critiqué, agacé, le No 1 mondial semblait avoir laissé beaucoup de forces sur la route de la finale. Il lui en restait assez pour déclasser Daniil Medvedev et s’offrir un 18e titre en Grand Chelem.

Peu importent les bobos et les doutes, au quatorzième jour, Novak Djokovic fait régner l’ordre établi. Daniil Medvedev avait l’allure et la verve du révolutionnaire flamboyant. Dans son dos soufflait l’air du temps, les statistiques et l’impression visuelle. Autant d’arguments qui servent à préparer une finale, jamais à la gagner. En monarque absolu de la Rod Laver Arena, le No 1 mondial n’a même pas eu besoin de deux heures, hier, pour rappeler cette vérité et transformer le Russe en rebelle de pacotille (7-6, 6-2, 6-2). Neuvième finale, neuvième titre, les chiffres attestent d’un pouvoir absolu. Quant à l’autorité avec laquelle il a été reconduit, ce sont les mots du vaincu qui traduisent au plus près sa violence: «Je n’ai pas honte de l’avouer, Novak, comme Rafa et Roger, sont juste des meilleurs joueurs de tennis.»