Genève internationaleStagiaires exploités, l’ONU sous pression
Les sections jeunes des partis politiques suisses demandent à Ignazio Cassis de prendre position alors que s’ouvrent les travaux de la Commission budgétaire de l’ONU à New York.
La situation des stagiaires non rémunérés de l’ONU reste précaire. Malgré la publication en 2018 d’un rapport du corps d’inspection interne des Nations Unies exhortant le secrétariat général à mettre fin à une pratique abusive, le problème n’a pas encore été formellement résolu. A présent, l’OIT, l’OIM, l’OMS et le HCR (Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés) n’ont plus recours à ce système. L’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), elle, a toujours rémunéré ses stagiaires.
En 2015, David, un jeune Néo-Zélandais, a contribué à médiatiser le problème en campant devant le Palais des Nations. Privé de rémunération mais aussi d’indemnisation pour se loger et se nourrir, il voulait montrer qu’il n’avait pas d’autre solution que de dormir dehors. Un très mauvais coup de pub pour une organisation qui défend les mêmes droits pour tous. David, comme beaucoup d’autres stagiaires, ne bénéficiait d’aucune protection sociale. Il ne jouissait pas non plus des droits du travail les plus élémentaires, tels que les congés ou arrêts maladie, ni du droit fondamental d’accès à la justice en cas de mauvais traitements.