Route ou piste, quelle sera la trajectoire de la comète Wanders?
AthlétismeChaque année plus étincelant, Julien Wanders progresse bien trop vite pour l’Escalade. Jusqu’où le Genevois d’Iten peut-il aller?

La course de l’Escalade nourrit son succès de petits bonheurs. Il y a la promiscuité potache du départ, l’orchestre qui swingue au sommet des Bastions, les effluves de vin chaud quand le souffle devient court. Et puis il y a l’accélération de Julien Wanders. Au Bourg-de-Four (2017) ou dans la montée de la rue Saint-Léger (dimanche), cette évidence est tout à la fois un grand moment de sport et le point de rencontre entre un champion et son public. Chacun s’exclame, admire, compare aussi. Car si Julien Wanders brille aux quatre coins du monde, c’est quand il sillonne «ses» rues que sa formidable progression saute aux yeux.
Dimanche, le recordman d’Europe des
«Un déficit de vitesse sur piste»
Deux ans après son record de l’Escalade, Micah Kogo décrochait le bronze olympique sur 10 000 m à Pékin. Faut-il en déduire que cet écart théorique d’une trentaine de secondes reste ce qui sépare Julien Wanders d’un podium mondial ou olympique? Bien que légitime, la question est mal posée. «Julien possède un énorme moteur mais il manque un peu de vitesse. Or pour briller sur pistes à l’échelle internationale, il faut être capable d’aller très vite sur
Route ou piste,
Le record de Farah dans le viseur
Le choix de ce premier objectif 2019 le confirme: le jeune homme aime la liberté de l’asphalte et la tentation des records. Au point de croire que c’est dans ces conditions qu’il a le plus de chances de ramener un jour une médaille prestigieuse pour la Suisse? «Si on parle de championnats d’Europe, il sera normalement le grand favori du semi-marathon en 2020. Mais pour des Mondiaux ou des Jeux, c’est très difficile de répondre, admet Pierre Morath. D’un côté, je pense qu’il a peu de chances sur piste même si ces distances sont de plus en plus délaissées par les meilleurs qui basculent très tôt sur la route. De l’autre, je pense qu’il a les qualités pour briller sur marathon mais on n’est jamais sûr à 100% avant d’avoir fait le saut. N’oublions pas aussi que les marathons des grandes compétitions se disputent presque toujours dans des conditions extrêmes; si bien que ce ne sont pas les plus rapides qui gagnent. Cela fait beaucoup d’incertitudes.»
Voilà sans doute pourquoi le champion de l’Escalade devait vite repartir à Iten, chez lui sur les hauts plateaux kényans. Là où les questions de distance, de surface et de titres ne polluent pas l’essentiel: courir toujours plus vite. (nxp)
Créé: 04.12.2018, 08h24
Articles en relation
Publier un nouveau commentaire
Nous vous invitons ici à donner votre point de vue, vos informations, vos arguments. Nous vous prions d’utiliser votre nom complet, la discussion est plus authentique ainsi. Vous pouvez vous connecter via Facebook ou créer un compte utilisateur, selon votre choix. Les fausses identités seront bannies. Nous refusons les messages haineux, diffamatoires, racistes ou xénophobes, les menaces, incitations à la violence ou autres injures. Merci de garder un ton respectueux et de penser que de nombreuses personnes vous lisent.
La rédaction
Caractères restants:
J'ai lu et j'accepte la Charte des commentaires.