
Genève, 31 mai
Comment se fait-il que certains élus écologistes ne prennent pas conscience de l’urgence climatique et de la perte drastique de notre biodiversité? C’est inimaginable!
Que ce soit dans le quartier de Bourgogne, dernier bastion de végétation dans un espace déjà minéralisé à outrance, où on veut densifier au détriment d’anciens jardins abritant de nombreuses essences riches et variées, niches écologiques pour toute une faune (heureusement un référendum a abouti).
Que ce soit sur la place Carantec et la route de Ferney, où de très beaux et nombreux arbres devraient être abattus, si on s’en tient au projet mortifère de l’État.
Que ce soit à Cressy, où une haie d’arbres parfois centenaires, une petite forêt en bonne santé serait sacrifiée pour un parking. Que ce soit aux Évaux, où l’État veut implanter un terrain de foot, lequel sacrifierait également bon nombre d’arbres ainsi que la tranquillité nécessaire tant à la faune qu’aux habitants, et… et… et que dire de la parcelle sise en face de l’Hôtel Intercontinental, laquelle était bien arborisée avec de très grands et beaux arbres en bordure – je n’arrive pas à y croire, tout a été rasé!
C’est extrêmement choquant. Choquant qu’à l’heure actuelle on ne soit pas capable, à Genève, de construire en tenant compte du patrimoine arboré. On replante, nous dit-on! Mais cela ne remplacera jamais les surfaces foliaires sacrifiées ni toute la vie qui y était associée. Nos élus sont-ils si éloignés de la nature, totalement déracinés, anesthésiés pour être à ce point sourds et aveugles?
Il serait pourtant grand temps de changer de paradigme. La ville, comme le canton, livrée à la spéculation, s’enlaidit, se ratatine et s’étouffe. Vision imposée aux habitants sans concertation aucune. Pourtant, nous sommes de plus en plus nombreuses et nombreux à avoir mal à notre ville.
Alors si le peuple est vraiment souverain, prêtez-y une oreille, Mesdames et Messieurs les conseillers d’État. Renversez la vapeur et réhabilitez un peu d’éthique!
Catherine Demolis Tacchini
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Lettre du jour – SOS biodiversité