Six cents Genevois marchent pour la planète
Des cortèges dénonçant la politique climatique de Donald Trump et de certains financiers ont été organisés ce samedi dans le monde. Notamment à Genève.
Tous étaient assis, en silence. Puis ils se sont levés et ils ont rugi. Tous? Quelque 600 personnes ont participé à une marche pour le climat à l'occasion du centième jour de la présidence de Donald Trump aux Etats-Unis. Pas moins de 368 marches similaires se seraient déroulées ce samedi à travers la planète pour dénoncer la politique climatique de la nouvelle administration américaine. Chacune incluant le même rituel: cent secondes de silence assises suivies d'un long cri, debout. A Genève, cette scène s'est déroulée une première fois sur le pont du Mont-Blanc, puis devant les quartiers de Credit Suisse, dans les rues basses.
Car Trump n'est pas le seul objet de colère. Les banques, notamment helvétiques, sont aussi dans le viseur des manifestants du monde. Les foules leur reprochent de trop investir dans les énergies polluantes, fossiles en tête, malgré le réchauffement climatique. A leurs yeux, la Confédération fait partie des mauvais élèves: la Banque nationale suisse et plusieurs caisses de pension du pays, ont récemment été épinglées dans des rapports à cause de leurs placements font fi du climat. Credit Suisse figure parmi les firmes qui investiraient le plus dans des sociétés polluantes à l'international.
«Divest». Plusieurs pancartes mettaient en évidence ce mot samedi dans le cortège. Il appelle Washington, les grands fonds et les autres à se désengager des ressources polluantes pour privilégier des placements durables. A bien des égards, selon plusieurs observateurs, Genève a une carte à jouer dans ce domaine, le canton regorgeant d'entreprises dans la finance durable.
Berne n'est pas épargnée. «En Suisse, la transition vers les énergies renouvelables est trop lente et on compense trop de CO2 à l'étranger», souligne Mathias Schlegel, porte-parole de Greenpeace suisse, rencontré dans le cortège.
Dix-sept organisations, des Aînées pour la protection du climat au Parti Radical de Gauche, ont co-organisé la marche de Cornavin à la Place de Neuve. Elles n'ont pu compter sur l'aide des syndicats - occupés à préparer le 1er mai - et n'ont donc pas réussi à attirer autant de gens qu'en novembre 2015. Plus de 3000 personnes s'étaient alors réunies en ville en marge de la conférence de Paris sur le climat.
Il n'empêche, le mouvement «Divest» est en marche, il n'épargne pas Genève. Et, sous sa pression, des milliards de dollars ont été recasés - aux Etats-Unis et en Norvège notamment - mais pas en Suisse. Prochain acte au bout du lac du 6 au 8 juin, quand se déroulera «Standing Rock», une action visant à résister contre la réouverture du Dakota Access Pipeline, l'oléoduc fermé sous Obama mais relancé par Trump.
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